LUMIERE 2022 – DANS LA NUIT de Charles Vanel

Le festival Lumière et l’Auditorium-Orchestre national de Lyon présentent

DANS LA NUIT

de Charles Vanel (1930)

CINÉ-CONCERT À L’AUDITORIUM DE LYON
JEUDI 20 OCTOBRE À 20H

ACCOMPAGNÉ À L’ORGUE PAR ADAM BERNADAC

DansLaNuit2

Une restauration conduite par l’Institut Lumière.

Achat des places

Tarif : 15 € / 13 € accrédités


L’événement cinéma muet du festival Lumière !


Grand chef-d’œuvre oublié, éclipsé par l’arrivée du parlant, invisible pendant des dizaines d’années, Dans la nuit revient sur les écrans cet automne avec une restauration conduite par l’Institut Lumière. L’événement cinéma muet de Lumière 2022, en collaboration avec l’Auditorium de Lyon.

“ J’ai mal choisi le moment pour me lancer dans la mise en scène. Le premier film que j’ai réalisé, Dans la nuit, fut aussi l’un des derniers films muets. Les distributeurs et les exploitants parisiens qui en étaient producteurs ne croyaient absolument pas au cinéma parlant. “Prenez patience, cette mode ne durera pas”. J’étais moins optimiste qu’eux et j’ai eu raison. ”

Charles Vanel


La restauration de Dans la nuit a été conduite par l’Institut Lumière.
Elle a été financée par le Centre National du Cinéma et de l’image animée, dans le cadre de l’aide sélective à la numérisation des œuvres cinématographiques du patrimoine.


Cette restauration a été effectuée par Éclair Classics,  à partir du négatif flam d’origine sauvegardé par la Cinémathèque française.
Elle a bénéficié du soutien de la maison CHANEL, de Laurent Gerra et de Michel Merkt.
La HFPA est associée à l’événement Dans la nuit.


Merci aux équipes de l’Institut Lumière, de la Cinémathèque française et d’Éclair Classics.

J-6 Equita Lyon – Zoom sur le western et le Derby européen NRHA de reining

LE DERBY EUROPÉEN NRHA DE REINING DE RETOUR À EQUITA LYON !

POUR LA TROISIÈME FOIS, LE SALON DU CHEVAL DE LYON ACCUEILLE LA PLUS GROSSE COMPÉTITION EUROPÉENNE DÉDIÉE AUX JEUNES CHEVAUX DE REINING.

Pour la troisième année, Equita Lyon, le Salon du Cheval de Lyon, accueille le Derby européen NRHA, compétition de reining qui réunit, sur la piste de Lyon-Eurexpo, les meilleurs chevaux de cinq, six, sept et huit ans. Rendez-vous samedi 29 octobre pour la grande finale en nocturne !

Plus de deux cents couples cheval-cavalier, en provenance de toute l’Europe, sont attendus à l’Equita Lyon Western Horse Show, à l’occasion du troisième Derby européen NRHA de reining en terres rhônalpines. Dès mercredi 26 octobre, les cavaliers et leurs montures devront passer par une première phase de qualification pour espérer participer aux finales, organisées vendredi 28 pour les amateurs et samedi 29 pour les professionnels. Afin de permettre aux plus jeunes chevaux d’être compétitifs, une nouvelle catégorie « Novice Horse » est proposée pour la première fois à Lyon, réservée à ceux qui n’ont pas gagné plus de 5000 US$ à date dans leur carrière.

Les professionnels, qui disputeront la finale Open, sont répartis en deux sections selon les scores réalisés lors de la qualification. Les meilleurs d’entre eux participeront à la « Grande finale » organisée samedi, en nocturne. A voir les scores réalisés tout au long de l’année sur les Derbies nationaux, on peut d’ores et déjà parier que cette douzième édition du NRHA European Derby proposera au public lyonnais un reining de très haut niveau.

En 2021, c’est l’entraîneur polonais Lukasz Czechowicz qui s’était imposé dans le Level 4 Open, en selle sur Frozen Shining Gun, propriété de Katarzyna Roleska, avec un joli score de 227,5 ! Ce fut d’ailleurs le meilleur score obtenu sur un show de reining européen l’an passé.

LES AUTRES GRAND RENDEZ-VOUS DU LYON WESTERN HORSE SHOW :

2022, à fond sur le ranch sorting !
Parmi les dernières disciplines à avoir investi le Pôle Western d’Equita Lyon, le Salon du Cheval de Lyon, le ranch sorting est déjà l’une des chouchous du public ! En 2022, l’Equita Lyon Western Horse Show accueillera environ 400 équipes de ranch sorting. Des jackpots se tiendront, dans lesquels les équipes se donnent généralement à fond, étant donnés les gains en jeu. Il devrait y avoir de l’ambiance !

Performance : les éleveurs à l’honneur
Durant les cinq jours du salon, les éleveurs de chevaux américains sont également mis à l’honneur lors des concours de races. Lors de ces compétitions, les chevaux sont présentés en main par leurs propriétaires et jugés par quatre juges internationaux. Ces chevaux concourent aussi sur des épreuves sportives comme le trail et le western pleasure. Pour la
cinquième année consécutive, des classes dans ces disciplines sont ouvertes en concours FFE. Le physique et les allures des chevaux sont notés selon les critères de chaque race et les meilleurs représentants de chacune d’entre elles sont récompensés. Ces compétitions sont organisées à Lyon pour les chevaux appaloosa, quarter horse et paint horse, particulièrement recherchés pour les disciplines Western.

La coupe de france de barrel racing
Amateurs de grande vitesse ? Impossible d’être déçu face aux épreuves de barrel racing proposées par l’Equita Lyon Western Horse Show ! Dans un temps record, chaque cavalier doit effectuer un slalom entre des tonneaux sans commettre d’erreur. Grâce à la participation des meilleurs couples de France, les Finales de la Coupe de France NBHA promettent une nouvelle fois d’offrir un spectacle à couper le souffle !
Finales Coupe de France – Samedi 29 octobre – 18h30

LES DISCIPLINES DU LYON WESTERN HORSE SHOW

Principal rendez-vous de l’équitation western en Europe, l’Equita Lyon Western Horse Show met à l’honneur un ensemble de disciplines « made in the USA », actuellement en plein essor en France. Petit lexique du parler western, pour être incollable durant ces cinq jours de fête et de sport !

Le reining
Le reining est sans doute la discipline la plus connue de l’équitation western. Elle demande un excellent dressage du cheval qui doit être particulièrement réactif et calme. Tourner court, accélérer, ralentir, s’arrêter, sont les figures imposées au couple cheval-cavalier dans les épreuves de reining, le tout avec la plus grande discrétion du cavalier. On peut donc aisément comparer cette discipline à celle du dressage. À une différence près. Dans une arène de compétition western, le public est plus qu’autorisé à encourager les concurrents. Les sifflements et les « yeeaaah » sont monnaie courante et très appréciés des compétiteurs.

Le barrel racing
Le barrel racing, ou en français « course de tonneaux », est une épreuve chronométrée dans laquelle le couple cheval-cavalier doit, en un minimum de temps, effectuer un trèfle autour de trois tonneaux, sans les faire tomber. Cette discipline exige du cheval une maniabilité importante, une souplesse remarquable car il faut aller extrêmement vite. Historiquement, le barrel racing était l’une des seules épreuves ouvertes aux femmes.

Le pole bending
Épreuve de vitesse dans la lignée du barrel racing, le pole bending est un slalom en ligne droite, à effectuer le plus rapidement possible, sans toucher ou faire tomber les plots. Il nécessite donc une parfaite coordination entre le cheval et le cavalier ! Rapidité et précision sont de mise de la part de l’un comme de l’autre !

Le ranch sorting
Dans la catégorie des épreuves de tri de bétail, seule l’épreuve de ranch sorting est reconnue par la Fédération Française d’Équitation. L’épreuve s’apparente à un jeu, ou l’un des cavaliers garde une porte, tandis que l’autre, doit chercher une vache numérotée parmi un troupeau. Ce cavalier doit la faire passer à travers la porte, pour ensuite en chercher une autre, le tout, dans l’ordre croissant des numéros des vaches, en un minimum de temps bien sûr !

Le 3 men 2 gates
Le règlement du 3 men 2 gates s’apparente à celui du ranch sorting, avec tout de même quelques différences. Dans le 3 men 2 gates, les équipes sont constituées de trois cavaliers (deux cavaliers pour le ranch sorting). Le lot à trier est composé de dix veaux numérotés de 0 à 9 et d’une bête sans numéro. Les bêtes sont à trier dans l’ordre croissant à partir de la bête tirée au sort, les numéros pairs devant être passés par la porte de droite et les numéros impairs par celle de gauche.

Le speed ranch
Le speed ranch est une épreuve de ranch sorting dans laquelle deux équipes évoluent simultanément, en parallèle.

Le mountain trail
Le mountain trail a pour objectif d’entraîner un cheval d’extérieur et de ranch sur un parcours reprenant pratiquement tous les obstacles que pourraient rencontrer un cavalier et son cheval en situation de travail ou de randonnée. Le mountain trail se pratique au sol ou monté. Le couple est jugé sur sa complicité, son calme et la qualité des déplacements sur un parcours de 8 à 16 obstacles. L’épreuve n’est pas une course ; elle n’est pas chronométrée.

LUMIERE 2022 – Viva Maria !

Viva Maria !

de Louis Malle , France, Italie , 1965

Louis Malle

Amérique centrale, début du XXe siècle. Deux jeunes chanteuses (Jeanne Moreau, Brigitte Bardot) d’une troupe de music-hall ambulante s’éprennent du même homme, un révolutionnaire. Par amour, elles épousent sa cause, et après la mort de ce dernier, poursuivent la mission qu’il avait entamée, jusqu’au triomphe de la révolution.

Co-écrit avec Jean-Claude Carrière, qui venait d’achever Yoyo de Pierre Étaix, Viva Maria ! réunit deux des plus célèbres actrices du moment, Brigitte Bardot et Jeanne Moreau. Le tapage médiatique autour du tournage est démesuré : dès le premier jour, soixante-dix journalistes internationaux sont présents. Cette atmosphère contribue à rendre le tournage, qui se déroule au Mexique, très difficile. Les problèmes logistiques s’accumulent et le calendrier change constamment : les actrices sont malades l’une après l’autre, puis Louis Malle et bientôt l’équipe tout entière, enfin des pluies diluviennes et des chaleurs étouffantes ralentissent le tournage.

« Comme tant d’autres, parmi les gens de ma génération, j’étais un fan du cinéma américain de cette période, les années 40 et 50. Le western était un genre que nous adorions, bien entendu. Mon idée était de mettre deux femmes dans une situation où l’on a traditionnellement deux hommes, deux copains, dans les films hollywoodiens. » (Louis Malle in Conversations avec Louis Malle, Philip French, Denoël). Avec ce film d’action aux teintes de western et à l’inspiration buñuélienne (Juan Luis Buñuel sera d’ailleurs assistant sur le tournage), le cinéaste fait de ses héroïnes de véritables libératrices. Derrière un humour féroce, absurde et satirique, se dessine une prise de position politique et sociale : ceux qui oppriment la classe populaire et les révolutionnaires (les propriétaires terriens, les directeurs de banque, les bourgeois, les dictateurs, les Jésuites) sont furieusement dénoncés.

« Sur un territoire complètement différent, Viva Maria ! manifeste les contradictions déjà décelées dans Zazie, le télescopage de la dérision et de l’insurrection, du poétique et de l’anarchique, le décalage entre l’ambition du sens et les incertitudes de la forme. » (Pierre Billard, Louis Malle : le rebelle solitaire, Plon)

Les intentions du scénario sont louées, mais certains, dont le cinéaste lui-même, reconnaissent un traitement confus, qui manque d’efficacité. Pour autant, le film fut le plus gros succès public du cinéaste, après Au revoir les enfants (1987).

Viva Maria !
France, Italie, 1965, 1h57, couleurs, format 2.35

Réalisation Louis Malle
Assistants réalisation Volker Schlöndorff, Juan Luis Buñuel, Manuel Muñoz
Scénario Louis Malle, Jean-Claude Carrière  
Photo Henri Decaë
Musique Georges DelerueMontage Suzanne Baron, Kenout Peltier
Décors Bernard Evein
Costumes Pierre Cardin, Ghislain Uhry
Production Oscar Dancigers, NEF – Nouvelles Éditions de Films, Les Productions Artistes Associés, Vides-Film
Distributeur Malavida
 
Interprètes Jeanne Moreau (Maria I), Brigitte Bardot (Maria II), George Hamilton (Florès), Gregor von Rezzori (Diogène), Paulette Dubost (Madame Diogène), Claudio Brook (Rodolfo), Carlos López Moctezuma (Rodriguez), Poldo Bendandi (Werther)

Sortie en France 22 novembre 1965
Sortie en Italie 16 février 1966
Sortie en salles le 9 novembre 2022 par Malavida dans une rétrospective consacrée à Louis Malle
Remerciements à Gaumont


Séances

ACHAT mer 19 20h – UGC Astoria En présence de Régis Wargnier
ACHAT ven 21 21h15 – Pathé Bellecour
ACHAT dim 23 14h30 – UGC Confluence 
En présence de Jean-Paul Salomé

LUMIERE 2022 – The Wonder

The Wonder

de Sebastián Lelio , États-Unis, Royaume-Uni, Irlande , 2022

Avant-première

Milieu du XIXe siècle. Lib Wright (Florence Pugh), une infirmière, arrive dans les Midlands irlandais, pour une tâche inhabituelle : observer une fillette de 11 ans, Anna O’Donnell (Kíla Lord Cassidy), qui n’aurait rien mangé depuis quatre mois et dit se nourrir de la « manne céleste ». Alors que les touristes pieux affluent dans le village, le conseil municipal engage Lib, ainsi qu’une religieuse, pour observer l’enfant et déterminer la cause du phénomène. Troublée par la ferveur qui entrave son enquête et harcelée par William Byrne (Tom Burke), un ambitieux journaliste londonien, Lib comprend que des mesures extraordinaires doivent être prises pour sauver Anna d’une situation de plus en plus explosive.


The Wonder
est le huitième film du cinéaste chilien Sebastián Lelio, grand spécialiste des portraits de femmes, dont le dernier film tourné au Chili, Une femme fantastique, en 2017, avait remporté l’Oscar du meilleur film en langue étrangère. Ce succès lui a ouvert les portes du cinéma anglophone : il a ainsi réalisé coup sur coup Désobéissance (2017), avec Rachel Weisz et Rachel McAdams, et Gloria Bell (2018), avec Julianne Moore, remake américain de son propre film de 2013. Il adapte aujourd’hui le roman de la Canadienne Emma Donoghue (dont un précédent ouvrage avait fourni la matière du film Room).

The Wonder raconte l’opposition entre une infirmière rationaliste (interprétée par la jeune comédienne anglaise Florence Pugh), formée aux soins modernes par Florence Nightingale, qu’elle a accompagnée pendant la guerre de Crimée, et une communauté qui veut croire aux miracles. Cette question de la foi – foi religieuse mais aussi foi dans le récit – est centrale au film, et Sebastián Lelio le signale d’emblée, via une scène d’ouverture qui met le récit en abyme.

« Il suffit d’une poignée de lieux de tournage, et de quelques plans « caravagesques » de l’héroïne, rôdant autour de l’auberge du village, pour dresser un tableau saisissant du chagrin et du désespoir. Tous ceux que nous rencontrons sont accompagnés par un ou plusieurs fantômes de la famine, et il n’est donc pas étonnant que les gens soient désireux de croire aux rumeurs d’une fille qui n’aurait pas besoin de manger. La partition étrange et ingénieuse de Matthew Herbert, toute en percussions et voix, ajoute au sentiment d’être entouré d’âmes perdues, tout comme les taches blanches qui scintillent comme des lucioles sur les visions de la lande inspirées au chef-opérateur Ari Wegner par les tableaux d’Andrew Wyeth, résultat du transfert des séquences numériques sur pellicule avant d’être scannées pour l’étalonnage. » (David Ehrlich, Indiewire, 3 septembre 2022)

The Wonder
États-Unis, Royaume-Uni, Irlande, 2022, 1h43, couleurs, format 2.39
 
Réalisation Sebastián Lelio
Scénario Sebastián Lelio, Alice Birch, d’après le roman de Emma Donoghue
Photo Ari Wegner
Musique Matthew Herbert
Montage Kristina Hetherington
Décors Grant Montgomery
Costumes Odile Dicks-Mireaux
Production Ed Guiney, Juliette Howell, Andrew Lowe, Tessa Ross, Element Pictures
 
Interprètes Florence Pugh (Lib Wright), Kíla Lord Cassidy (Anna), Tom Burke, Niamh Algar, Ciarán Hinds, Toby Jones, Elaine Cassidy
 
Présentation au Festival de Telluride 2 septembre 2022
Remerciements à Netflix
En avant-première de sa diffusion à partir de fin 2022

Séances

ACHAT lun 17 18h15 – Pathé Bellecour
En présence de Sebastián Lelio

LUMIERE 2022 – Two Lovers

Two Lovers

de James Gray , États-Unis, France , 2008

Invités du festival : James Gray

Brighton Beach, Brooklyn. Dévasté par une déception sentimentale, Leonard Kraditor (Joaquin Phoenix) revient vivre dans sa famille et fait la connaissance de deux femmes : Michelle (Gwyneth Paltrow), sa nouvelle voisine, aussi belle que mystérieuse, et Sandra (Vinessa Shaw), fille d’amis de ses parents, vers qui ceux-ci le poussent. D’abord rebelle à la pression familiale, Leonard commence à apprécier Sandra. Mais lorsque Michelle lui demande de l’aider à se libérer d’une liaison destructrice, tout bascule.

Un an seulement après La nuit nous appartient, James Gray, qui jusque-là signait un film tous les six ou sept ans, sort pour la première fois du genre policier. Le film est ainsi particulièrement attendu. Et rejoint immédiatement pleinement l’univers de James Gray.

Joaquin Phoenix, acteur fétiche du réalisateur, apparaît : imposant visuellement, mais toujours à rien de se briser. Il est Leonard, un homme bipolaire, à bout de course, qui cherche à mettre fin à ses jours en se noyant. En vain. Il rentre chez ses parents, se sèche, et reprend le cours normal de son mal-être. Fils d’un teinturier, sa voie semble toute tracée : reprendre l’affaire de ses parents, épouser Sandra. Elle est la raison, la stabilité, la perpétuation familiale. Mais il croise sa voisine Michelle, qu’il observera longuement. Elle devient une image fantasmée de l’amour.  Elle représente la passion, le danger, l’inconnu. Elles sont toutes les deux désirables.

À partir d’un motif universel – un homme partagé entre deux femmes –, James Gray signe une œuvre d’une grande élégance sur la question du déterminisme social et familial et sur le renoncement. Il filme les émotions avec précision (le besoin vital de Leonard de désirer en dehors de la voie tracée), n’ajoute jamais de pathos à la mélancolie, ne se positionne pas plus haut que ses personnages. Beauté des images, mise en scène subtile et classique, tout concourt ici à livrer des émotions d’une rare justesse.

« Two Lovers est directement enté sur l’inspiration noire de James Gray. Mais il est aussi un film très probe, fidèle aux exigences de son sujet et attentif aux vibrations du sentiment qu’il dissèque et qu’il rattache, avec une sécheresse inédite, aux mécanismes obstinés par lesquels la personnalité d’un homme se réduit à ce qui lui échappe. […]Two Lovers est l’histoire d’un amour, filmée comme un drame existentiel et une crise identitaire au sein des coordonnées humaines les plus ordinaires, un récit dont la fluidité reprend les méandres douloureux de la déception, et dont la mise en scène parvient à ménager, par un remarquable sens de la tension et de la distance mélancolique, l’irruption du plus grand lyrisme à l’intérieur même de l’immédiat. » (Franck Kausch, Positif n°573, novembre 2008)

Two Lovers
États-Unis, France, 2008, 1h50, couleurs, format 2.35
 
Réalisation James Gray
Scénario James Gray, Richard Menello
Photo Joaquin Baca-Asay
Musique Ella Fitzgerald, The Duke Ellington Orchestra, Dizzy Gillespie, Moby, Amália Rodrigues, Christopher Spelman…
Montage John Axelrad
Décors Happy Massee
Costumes Michael Clancy
Production Donna Gigliotti, James Gray, Anthony Katagas, 2929 Productions, Tempesta Films
Distributeur Wild Bunch Distribution
 
Interprètes Joaquin Phoenix (Leonard Kraditor), Gwyneth Paltrow (Michelle Rausch), Vinessa Shaw (Sandra Cohen), John Ortiz (José Cordero), Moni Moshonov (Reuben Kraditor), Isabella Rossellini (Ruth Kraditor)
 
Présentation au Festival de Cannes 19 mai 2008
Sortie en France 19 novembre 2008
Sortie aux États-Unis 20 mars 2009


Séances

ACHAT mar 18 21h30 – Pathé Bellecour En présence de Laurent Delmas (journaliste, auteur)

ACHAT jeu 20 16h15 – Comœdia En présence de Laurent Delmas (journaliste, auteur)

ACHAT ven 21 18h45 – UGC Confluence