Davy Tissot, Chef français et lyonnais !! remportait le 27 septembre le Bocuse d’Or au SYRHA * 2021
Son nom rejoint celui des plus grands sur le parvis de l’Auberge de Collonges aux Mont D’or
« Je dédicace ce Bocuse d’Or à Monsieur Paul qui m’a donné le goût de la cuisine. Ramener le Bocuse d’Or à la Maison c’est un rêve d’enfant. C’est une immense fierté de faire rayonner à nouveau la gastronomie française à travers le monde »
Pour la Box Take away, il s’agissait pour Davy Tissot de délivrer son entrée, son plat et son dessert, tous les 3 autour de la tomate, dans un écrin 100% végétal et biodégradable qui fait appel à l’artisanat et l’esprit d’innovation français
#CoupeDuMondeDeLaGastronomie
* : Salon International de la Restauration de l’Hôtellerie et de l’Alimentation à Lyon
La Finale 2021 du Bocuse d’Or s’annonce riche en nouveautés et plus que jamais en phase avec les tendances sociétales de la cuisine.
Le contexte inédit dans lequel s’inscrit le monde de la restauration depuis plus d’un an a poussé les chefs à des démarches solidaires et une adaptabilité sans précédent.
Le Bocuse d’Or leur rend hommage pour son édition 2021
LABORATORY OF EXCELLENCE
BOCUSE D’OR FINALE 2021
26 – 27 SEPTEMBRE LYON, FRANCE
La cuisine en pleine mutation
La Finale 2021 du Bocuse d’Or (les 26 et 27 septembre) s’annonce riche en nouveautés et plus que jamais en phase avec les tendances sociétales de la cuisine.
Le contexte inédit dans lequel s’inscrit le monde de la restauration depuis plus d’un an a poussé les chefs à des démarches solidaires et une adaptabilité sans précédent. Le Bocuse d’Or leur rend hommage pour son édition 2021.
CANDIDATS
La liste des équipes en compétition
Europe : Danemark, Estonie, Finlande, France, Hongrie, Islande, Italie, Norvège, Suède, Suisse
Asie-Pacifique : Corée du Sud, Indonésie, Japon, Singapour, Thaïlande
Afrique : Tunisie
Americas : Chili, Colombie, Costa Rica, Equateur, Uruguay
Wild Cards : Russie
JURY
Le Jury du Bocuse d’Or est composé de chefs répartis en deux groupes différents :
Jury Dégustation
Composé d’un représentant de chaque équipe, le jury dégustation a pour objectif de noter les plats des candidats, en fonction de la présentation, du goût, des techniques de travail, du respect des produits, de l’originalité des plats…
Jury Cuisine
Cette année, 12 chefs internationaux de la famille Bocuse d’Or vont composer le Jury Cuisine de la finale. Ils observeront, tout au long de la journée, le travail des candidats, leurs organisations mais aussi le bon respect des sujets du concours (technique de cuisson, etc.). La composition du Jury Cuisine sera publiée prochainement.
ÉPREUVES
La situation de ces derniers mois a poussé les chefs à se joindre à des démarches solidaires et à une adaptabilité sans précédent. Le Bocuse d’Or leur rend hommage cette année à travers ses épreuves.
UN HOMMAGE AUX INITIATIVES DES CHEFS
S’inscrivant dans une démarche de responsabilité sociale et environnementale, le Bocuse d’Or crée le Bocuse d’Or Social Commitment Award, imaginé en partenariat avec l’association Bocuse d’Or Winners. Ce prix récompensera l’implication sociétale d’une équipe dans des domaines liés à l’alimentation (aide alimentaire, , lutte contre le gaspillage, formation, etc.).
LE THEME SUR PLATEAU
Cette épreuve, en partenariat avec les Viandes de Bœuf Label rouge, fera la part belle à un plat chaud réalisé autour du Paleron de bœuf braisé entier. Pour la première fois, les candidats présenteront leur travail sur un plateau unique pour tous les candidats, financé par l’organisation du concours et conçu par notre partenaire De Buyer.
LE TAKE-AWAY, VU PAR LES CANDIDATS DU BOCUSE D’OR
Faisant écho aux nouveaux modes de restauration qui ont vu le jour depuis plusieurs mois, le Bocuse d’Or fait évoluer sont épreuve sur assiette pour une épreuve « take-away ». Les candidats devront concevoir un menu à emporter entrée, plat et dessert, conçu autour d’un produit de saison : la tomate. Challenge supplémentaire, les candidats devront également utiliser des crevettes dans la création de leur plat principal. Ces deux produits seront fournis aux équipes par notre partenaire METRO. Le menu ainsi imaginé devra prendre place dans une box mise au point par les candidats eux-mêmes, à partir de matériaux d’origine végétale et obligatoirement réutilisable.
INFOS PRATIQUES
ADRESSE SIRHA LYON Eurexpo Lyon Boulevard des Droits de l’Homme 69500 BRON France
COMMENT S’Y RENDRE Retrouvez toutes les informations sur le site web d’Eurexpo.
PARTICIPER A L’EVENEMENT Suivez l’évènement en Live sur le site ou sur les médias sociaux !
DATES DU CONCOURS Dimanche 26 et lundi 27 septembre 2021 Remise des prix le lundi 27 septembre 2021
ELZEVIR FILMS, BIG MOTHER PRODUCTIONS ET ALL YOU NEED IS PROD PRÉSENTENT
PRODUIT PAR DENIS CAROT, FLORE VASSEUR ET MARION COTILLARD
FESTIVAL DE CANNES, SÉLECTION OFFICIELLE 2021
96 MIN – FRANCE – DCP – 5.1 – 2020
SORTIE LE 22 SEPTEMBRE 2021
DISTRIBUTION Jour2Fête Sarah Chazelle & Etienne Ollagnier 9, rue Ambroise Thomas – 75009 Paris Tél. : 01 40 22 92 15 – contact@jour2fete.com
SYNOPSIS
Depuis 6 ans, Melati, 18 ans combat la pollution plastique qui ravage son pays l’Indonésie. Comme elle, une génération se lève pour réparer le monde. Partout, adolescents et jeunes adultes luttent pour les droits humains, le climat, la liberté d’expression, la justice sociale, l’accès à l’éducation ou l’alimentation. La dignité.
Seuls contre tous, parfois au péril de leur vie et sécurité, ils protègent, dénoncent, soignent les autres. La Terre. Et ils changent tout.
Melati part à leur rencontre à travers le globe. Elle veut comprendre comment tenir et poursuivre son action. Des favelas de Rio aux villages reculés du Malawi, des embarcations de fortune au large de l’île de Lesbos aux cérémonies amérindiennes dans les montagnes du Colorado, Rene, Mary, Xiu, Memory, Mohamad et Winnie nous révèlent un monde magnifique, celui du courage et de la joie, de l’engagement pour plus grand que soi. Alors que tout semble ou s’est effondré, cette jeunesse nous montre comment vivre.
Et ce qu’être au monde, aujourd’hui, signifie.
LE FILM
Aller à la rencontre de jeunes gens qui se lèvent pour « réparer le monde » : des garçons et filles d’à peine vingt ans – hier encore des enfants – mais qui, comme saisis par un sentiment d’urgence et d’injustice, se lancent dans des combats plus grands qu’eux ! Tel est le propos du premier long métrage de cinéma documentaire de l’écrivain Flore Vasseur.
BIGGER THAN US est un film sur la jeunesse. Sur sa lucidité, son refus de voir notre monde sombrer. C’est aussi un film sur la fragilité et la beauté de la vie sur cette planète, notre bien commun, où la joie et l’art de faire ensemble, de lutter ensemble, peuvent encore l’emporter.
C’est un film sur la liberté, malgré tout, et ce choix d’agir dont chacune, chacun, peut encore s’emparer. BIGGER THAN US, c’est aussi la photographie sensible de cette jeunesse en mouvement, et de ses combats autour de thématiques telles que la justice sociale, l’urgence climatique, les droits des femmes ou encore l’accès à l’alimentation et l’éducation.
C’est un voyage aux allures d’odyssée, en sept épopées filmées – Liban, Malawi, Grèce, EtatsUnis, Brésil, Ouganda, Indonésie. Dans chacun de ces pays, chacune de ces réalités sociales et culturelles, Melati Wijsen, – activiste de dix-huit ans à l’origine de l’interdiction des sacs plastiques sur son île de Bali, dont Flore Vasseur avait raconté l’histoire dans un précédent documentaire pour ARTE, – part à la rencontre de jeunes combattantes et combattants du quotidien dont l’engagement ne peut que nous galvaniser.
S’écrivent alors de très touchants dialogues de pair à pair, sur les engagements de leur génération, son courage, son envie de vivre.
Ces « personnages » qui racontent leur combat et quotidien sont :
MELATI WIJSEN 18 ans (20 ans aujourd’hui) | Indonésie Lutte, depuis l’âge de 12 ans, avec sa sœur Isabel, alors 10 ans, contre la pollution plastique avec leur initiative Bye Bye Plastic Bags. Ensemble, elles ont mobilisé des milliers d’enfants et de touristes et obtenu par décret l’interdiction de la vente et de la distribution de sacs, d’emballages et de pailles en plastique sur leur île. Melati croit au pouvoir de sa génération et développe aujourd’hui Youthtopia
MEMORY BANDA 22 ans (24 ans aujourd’hui) | Malawi A osé défier la tradition du viol institutionnalisé des jeunes filles dans des camps d’initiation dédiés. A fait cesser cette pratique dans tout le pays, puis a fait modifier la constitution du Malawi pour relever l’âge légal de 15 à 18 ans afin de protéger les filles du mariage forcé. Memory se consacre aujourd’hui à l’émancipation des filles par la sécurisation de leurs droits et leur maintien à l’école. Au Malawi, 42% des filles sont mariées avant l’âge de 18 ans. Pour le monde, c’est 1 fille sur 5 (Unicef)
MARY FINN 22 ans (24 ans aujourd’hui) | Grèce S’est engagée, dès ses 18 ans, dans des opérations de sauvetage en mer de migrants au large de la Grèce, la Turquie ou Libye, ou à leur accueil dans les camps de Grèce. Elle témoigne de la situation des réfugiés en Europe et de ses conséquences sur la politique européenne. Aujourd’hui, Mary se forme aussi au métier de sage-femme afin que son travail d’aide humanitaire d’urgence soit encore plus pertinent et bénéfique. On compte 80 millions de réfugiés aujourd’hui, dont 16% seulement dans les pays occidentaux. Ils seront 200 millions en 2050 (source HCR)
MOHAMAD AL JOUNDE 18 ans (20 ans aujourd’hui) | Liban A construit, à l’âge de 12 ans une école dans un camp de El Marj, à la frontière Libano-syrienne. Parce qu’ayant fui la guerre en Syrie avec sa famille, il avait tout perdu. A commencer par l’école. Aujourd’hui, 200 enfants réfugiés syriens se rendent chaque jour dans l’établissement créé par Mohamad. L’école n’est pas seulement un lieu d’apprentissage. Mais un espace de sécurité. Mohamad croit à l’incroyable force des réfugiés et notamment des enfants et au pouvoir de transformation de leur récit. Au Liban, 1 personne sur 4 est réfugiée. 54% de ces réfugiés sont des enfants (HCR)
RENE SILVA 25 ans (27 ans aujourd’hui) | Brésil A créé, à l’âge de 11 ans, le premier média permettant de partager des informations et des histoires sur sa favela écrite par et pour la communauté, « Voz das Comunidades ». Lui et son équipe de 16 journalistes racontent de l’intérieur leur quotidien de pauvreté, d’inégalités, de racisme et aussi et surtout de résilience. Face à un Etat de plus en plus dictatorial et aux inégalités sociales explosives, René croit au journalisme de proximité et de résistance ainsi qu’au pouvoir des communautés. 397 activistes et journalistes ont été tués dans le monde en 2020, dont 264 en Amérique Latine (ISF et IFG)
XIUHTEZCATL MARTINEZ 19 ans (21 ans aujourd’hui) | Etats-Unis A attaqué l’Etat du Colorado puis l’Etat américain en justice pour non protection des générations futures. A imposé un moratorium sur l’exploitation du gaz de schiste au Colorado. A fait interdire le recours aux pesticides dans les parcs pour enfants. Aujourd’hui, il utilise son art, la musique et le rap pour porter son combat, la justice environnementale, et défendre son héritage : la sagesse des peuples premiers.
WINNIE TUSHABE 25 ans (27 ans aujourd’hui) | Ouganda A lancé YICE, une initiative visant à transmettre aux plus démunis, les réfugiés en Ouganda, les bases de la permaculture afin qu’ils puissent survivre sur des sols détruits par les pesticides. La sécurité alimentaire et le développement du troc et du petit commerce leur permettent de sécuriser l’accès de leurs enfants à l’école. Winnie s’occupe de près de 900 familles et a créé plus de 50 emplois pour les jeunes et les femmes. Pour Winnie, les femmes et notamment les agricultrices sauveront l’Afrique. 84% des sols du continent sont détruits ou très endommagés par les pesticides (FAO).
ENTRETIEN AVEC FLORENCE VASSEUR, RÉALISATRICE
Dans quel cadre avez-vous fait la connaissance de Marion Cotillard, co-productrice du film ?
On sait tous que Marion est très engagée, on voit moins ce que cela implique et ce que cela peut déclencher. Nous nous sommes rencontrées lors d’un week-end qui réunissait des entrepreneurs sociaux, des militants, des réalisateurs autour de l’activiste indien Satish Kumar. Marion était venue avec son bébé, dont elle s’occupait entre les sessions de travail.
Je me suis surprise à la regarder faire, plusieurs fois, émue par les gestes et l’amour qu’elle lui portait. Je me suis reconnue dans sa façon de lui parler, de la rhabiller, de l’endormir. Dans sa façon d’être maman. Et BIGGER THAN US, je pense, est aussi un projet de maman. Je suis allée la voir avec la crainte de la déranger, j’ai failli ne pas le faire.
Marion est sur-sollicitée par des personnes qui pensent tenir le Graal. Mais quelque chose a sonné juste et elle a voulu en savoir plus sur mon projet de film. On s’est revues le lendemain dans Paris, et puis on ne s’est plus quittées. De film de mamans, c’est devenu un film de soeurs. Marion a été de toutes les étapes, de tous les coups durs.
Concrètement, qu’a t-elle apporté ?
Le plus important : la foi. Combien de fois m’a-t-elle remise en selle, alors que j’étais fatiguée ou découragée, prête à une concession, une facilité. Marion a une présence hors norme.
Quand elle est avec toi, tu peux soulever des montagnes.
Comme productrice, elle a aussi amené une personne clé du projet, Christophe Offenstein, le directeur de la photographie. Hyper expérimenté, hyper calme et un coeur en or, qui s’est mis totalement au service du projet, de son propos. Il m’a aussi mis une caméra dans les mains, m’a dit de faire mes images pour que le film soit au plus près de ce que j’avais en tête. Et de fait, on s’en est beaucoup servi. C’est comme cela que je suis vraiment rentrée dans le film…
Marion est aussi de toutes les réunions. Bien sûr, elle nous a aidé à ouvrir les bonnes portes. Et elle n’a rien laissé passer au montage. Aucune facilité une plateforme d’éducation et de partage d’outils pour des jeunes souhaitant s’engager.
Vous parlez d’un « film de sœurs », dont la cadette est donc Melati Wijsen. A quand remonte votre rencontre ?
En 2016. Tout cela est lié à un moment très spécial qui a eu lieu dans ma vie de maman, et c’est ce moment qui a tout déclenché. À l’époque, mon fils a sept ans, et un midi, pendant le repas, il me regarde et dit : « Ça veut dire quoi, la planète va mourir ? » Ma fille, qui a trois ans de plus, me regarde avec ses grands yeux : « Qu’est-ce qu’il se passe, là ?… »
Moi, je me dis qu’il y a deux options : soit je réponds « Mais non mon chaton, ça n’arrivera jamais, mange ton steak haché », soit je sors les rames. Alors je me lance : « Ecoute, ce que ça veut dire, c’est qu’on est dans un moment où, peut-être, une extinction de masse s’est déclenchée, mais il y en a déjà eu cinq ou six, et la vie a toujours fini par repartir… »
Je me vois lui expliquer ça de façon tellement maladroite ! Je vois deux paires d’yeux qui me regardent, j’ai leur attention comme jamais. Mon fils m’interrompt : « OK, mais moi, je fais comment pour pas mourir ? » Je réfléchis à toute vitesse et il va plus vite que moi : « Bon, si j’ai bien compris, maman, comme tu as dit que c’est à cause de la pollution et du reste, je vais m’enfermer dans la maison. Comme ça, je ne vais pas mourir ». Je lui dis : « Tu vois, tu ne peux pas rester enfermé dans une maison parce qu’il y a les meubles sur lesquels il y a… »
Je me gamelle totalement. Il réfléchit, et heureusement il réfléchit mieux que moi : « Bon, je vais aller en haut de la montagne, là où la pollution ne monte pas, comme ça je pourrai vivre ». « Oui, mais bon qu’est-ce que tu vas faire en haut de ta montagne ? C’est un peu triste, non ? » Il me répond : « Oui, tu as raison. Bon alors, je pourrais être président de la République, et j’arrête toutes les usines ! » Comme il déteste l’école, j’en rajoute une couche : « Oui mais pour être président, il faut travailler l’histoire, le français, savoir très bien écrire… »
« Alors sinon je pourrai être cosmonaute, comme ça, toi, papa et puis ma sœur, on pourra partir sur une autre planète ! » Je dis : « Ouais, t’as raison, mais là, là il faut bosser les maths, hein ! » Un peu rassuré, il me dit alors : « Et toi, tu fais quoi ? Tu fais quoi pour que la planète ne meurt pas, maman ? » Je lui réponds que j’écris des livres, des films sur la corruption, le dessous des cartes tout ça, mais rien à faire : « non, mais maman, sérieusement, tu fais quoi ? » « Ben tu vois, on prend le train, on n’a pas de voiture, on mange bio… » Troisième fois : « Maman, tu fais quoi ? » … « Ben écoute, probablement pas assez… »
Comment passe-t-on d’une conversation, à table, entre une mère et son fils, à un projet de cinéma documentaire aussi ambitieux ?
Mon fils savait que je n’avais pas d’idée précise pour mon prochain film, alors il ne m’a plus lâché avec ça : « Mais maman, tu n’as jamais fait de film sur la pollution ! C’est ça, ce que tu devrais faire non ? »
Et puis l’après-midi même, jolie synchronicité, je regarde enfin le TED Talk de Melati et Isabel Wijsen envoyé par Bruno Giussani, l’un de mes meilleurs amis qui sait que je cherche un sujet. Elles y expliquent leur combat contre le plastique qui pollue et condamne leur île, Bali. Je regarde leur conférence mais passe totalement à côté, presque agacée contre mon ami…
Mon fils rentre de l’école et me lance : « Alors maman, tu as trouvé une solution pour ton film ? » Et là, ça percute. Je retourne voir la vidéo de Melati et Isabel, si jeunes, si vaillantes, et là, je fonds en larmes, car tout est là, sous mes yeux : mon sujet, son sujet. J’appelle Arte, et 3 semaines après, on était partis en Indonésie… Cette thématique et ce choix de travailler avec Melati, je les dois donc à mon fils, qui m’a mise sur le chemin…
Puis à Melati et à sa soeur, que je trouve ahurissantes. A ce moment-là, je croise le génie de l’enfance. Nous, adultes, passons le plus souvent à côté. J’adore cette phrase, qui m’a beaucoup guidée, de ce pédiatre polonais Janus Korczak : « Pour se placer à hauteur d’enfant, il faut se hisser sur la pointe des pieds ».
Dans quel état d’esprit avez-vous abordé le premier voyage effectué pour le film ?
Le tout premier tournage, c’était au Liban, en avril 2019. On est partis un peu la fleur au fusil, sans vraiment savoir ce qu’on allait faire. C’est toujours comme ça dans un documentaire : il y a un tournage qui sert de pilote, ou plus exactement de crash test. Et c’était parfait comme crash test, parce que ce pays lui-même est en crash, totalement par terre – plus encore maintenant que quand nous y avons tourné, mais c’était sous-jacent.
Et puis c’est inhérent à cette population et aux gens avec lesquels on a travaillé, qui sont à la fois d’une gaieté et d’une générosité incroyables, mais aussi d’une fébrilité palpable, liée au fait de vivre sur une poudrière… On est arrivés un peu comme des amateurs. Avec l’équipe technique, on ne se connaissait absolument pas. On a passé beaucoup de temps à se flairer, les uns et les autres. Il y a des questions de légitimité des uns et des autres, y compris la mienne ; et moi, je ne savais vraiment pas comment j’allais prendre le tournage.
J’avais des intuitions, et puis surtout je voulais m’appuyer sur Melati autant que possible, mais quelle envie profonde avait-elle de ce film ? Quelle implication avait-elle envie d’y mettre ? Quelle passion ou quel appétit avait-elle pour « l’autre » ?
Melati Wijsen est le personnage central du film : à l’image, c’est elle qui va à la rencontre des acteurs du changement, en Ouganda, au Brésil, au Malawi… Y avait-il le risque d’en faire une héroïne de cinéma ?
Melati, je l’adore, je la trouve remarquable, je suis très impressionnée par son engagement, sa force. Mais il y a quelque chose qui ne m’allait pas pour ce film, et pour l’histoire que je voulais saisir et laisser vivre : c’est le côté ultra-performant qu’elle peut avoir. En Asie, elle est vraiment la Greta Thunberg locale : elle est très habituée aux tournages, très habituée à délivrer le même message, avec pas mal d’automatisme, beaucoup d’aisance face à la caméra.
C’est très impressionnant mais tout à fait contre-productif. Nous, on voulait chercher quelque chose qui est sous la surface – et Melati a une surface parfaite. Nous voulions quelque chose de bien plus fort. De non négociable. Mais voilà, à force d’entraînement et de reportages pour CNN, Melati était en train de perdre son âme d’enfant. Or c’est précisément ce que nous cherchions, c’est cette part de nous qui est à réveiller aujourd’hui, universelle et a-générationnelle.
Pour cela il fallait la faire sortir de sa zone de confort. Ça n’était pas simple car ça me mettait, moi, dans un questionnement du type : « Mais qui suis-je pour lui dire ce qu’il faut qu’elle fasse ou pas ? Qui suis-je pour lui dire qu’elle a la bonne ou la mauvaise attitude ? » Cette espèce de toute-puissance du réalisateur ou de la réalisatrice, c’est vraiment quelque chose dont je me méfie.
On a la caméra, on a les questions, on surprend les personnes qu’on interviewe : il y a un côté complètement totalitaire. Et en même temps, c’est un pur-sang, Melati, c’est un étalon : si vous lui mettez une muselière, elle s’en va. Or j’avais besoin d’elle : et je n’avais pas envie de me priver de cette interaction de « jeune à jeune » qui est la mécanique du film. Je ne voulais pas d’un film où l’adulte se penche dans un geste quasi condescendant. Je ne voulais pas en faire des personnages de théâtre ou de cirque. Je voulais les écouter.
Les voir s’entendre et s’organiser. Se surprendre et s’ouvrir. Et leur donner toute la place à un moment où seuls les mêmes experts, issus du même moule et rabâchant les mêmes idées depuis des décennies, ont droit de cité. Les solutions, le génie sont partout. Pour peu qu’on y paie attention. Considération.
À l’arrivée, en visionnant le film, on la découvre très juste, très humaine, et on ressent une grande harmonie entre vous, l’une devant la caméra, l’autre derrière.
Ça, c’est la grâce du tournage, et notamment de ce premier tournage au Liban. Melati n’était jamais allée dans un pays en guerre, elle avait 18 ans, et la voilà projetée à des milliers de kilomètres de chez elle à Bali où tout le monde semble parfaitement apaisé et occupé à la beauté du monde et à la sienne. Or, Beyrouth, c’est une poudrière. J’étais très émue de la voir arriver à l’aéroport, avec son petit sac, ça c’était un engagement dingue. Melati est une grande aventurière en fait – elle a grandi sur un bateau, cela doit aider.
Mais quand même, ce pays nous explose à la figure. C’est le bazar, le chaos, il y a des policiers partout pour des contrôles. Melati hallucine, scotchée à la vitre du camion qui nous transporte. Mais de l’extérieur, elle assure, professionnelle, disponible, en mode « Je suis prête. Voyons ce qui se passe.
J’ai changé la loi dans mon pays, je connais tout sur tout sur le plastique, je suis activiste depuis 6 ans, je n’ai peur de rien ». Et puis on a rendez-vous avec Mohamad, et il y a un énorme incident tout de suite. Notre personnage, qui a trouvé asile en Suède, doit nous rejoindre pour démarrer le tournage, et en fait à l’aéroport en Suède, il se voit refuser l’accès à l’avion car il est interdit de territoire au Liban. Pour notre tournage, c’est une énorme tuile.
Nous apprenons à Melati que Mohamad ne vient pas. Qu’elle sera seule pour ce tournage dans ce pays qu’elle ne connait pas. Que Mohamad n’est pas libre de ses déplacements parce qu’il n’a pas le bon passeport. C’est un cœur d’ange cette jeune fille, et bien sûr elle explose en larmes, et bien sûr elle se prend dans la figure toute la violence et toute l’horreur, toute l’injustice, toutes les difficultés et l’absurde du statut de réfugié.
Finalement, Dorothée Martin, qui m’a secondée pour les tournages, réussit l’exploit de faire monter Mohamad dans un avion. Lui prend un risque fou pour venir nous raconter son histoire, qui est énorme : Mohamad est un jeune type qui a fui la guerre en Syrie, atterri à la frontière libano-syrienne, s’ennuie à mourir, et pour ne pas sombrer, construit, à l’âge de douze ans, une école pour les enfants des camps, comme lui. Aujourd’hui, 200 enfants s’y rendent chaque jour. Mohamad s’occupe de l’école à distance, de Suède, loin de sa maman, de sa sœur, parce que tout le monde a trouvé refuge dans des endroits différents sur la planète. Et il nous raconte ça sans aucun pathos, avec un aplomb et une fierté incroyables.
Et en même temps, dès qu’il arrête de parler, vous voyez la mort sur son visage. Melati a ressenti ça aussi… En fait, Mohamad a placé la barre tellement haut que Melati a tout de suite compris qu’elle gagnerait beaucoup à tomber l’armure et à se laisser surprendre. Que le film était une aventure bien sûr pour nous, mais aussi pour elle. Il fallait laisser l’ego, tout ce que l’on savait, ou pensait savoir, à la porte
La plupart de vos livres et de vos films ont eu pour sujet des personnages qui se battent contre plus fort qu’eux. C’est conscient, chez vous ? C’est un désir profond d’aller à la rencontre de personnes courageuses, oui. Je les cherche, en fait. Les personnes qui doutent, dénoncent et surtout font, me rassurent et m’aident à vivre. C’est pour cela que mon travail consiste essentiellement à partager leurs combats et histoires.
J’espère intimement que les gens seront touchés à leur tour et que les choses changeront. Mais jusque là, je me suis toujours heurtée à une forme d’indifférence, de so what. En filmant Edward Snowden à Moscou, au-delà du cadeau de ses mots et du miracle de cette rencontre, j’avais l’impression d’aller au bout de ce que je pouvais faire, comme l’histoire ultime. Et cela n’a strictement rien changé. Les gens, les adultes auxquels ce documentaire pour Arte était destiné m’ont dit : « Bien sûr, c’est un géant, mais qu’est-ce que tu veux que je fasse moi, je ne suis pas Snowden, moi ? »
Alors j’ai repensé à mon émotion en découvrant Melati et sa soeur Isabel, toute cette lucidité et sagesse encapsulées dans le corps de deux toutes jeunes filles ; j’ai pensé aux questions de mon fils, qui me hantaient : qu’est-ce que je dois faire pour ne pas mourir moi ? J’ai compris que précisément, la part d’enfance était ce qu’il y avait de plus magique en nous. Cette part qu’ont tous les activistes et lanceurs d’alerte de tous âges, d’ailleurs.
Ce sens de la justice qui te meut, te fait sortir de tes gonds et descendre dans la rue. Alors, on n’est pas tous Edward Snowden, mais on a tous été des enfants.
Et puis, j’avais l’intuition qu’il y avait dans la génération qui arrive quelque chose en plus qui est lié à une forme d’urgence absolue. Dès ce premier tournage, je savais que ça serait ça. Il y avait le côté ligne de crête, le côté ligne de front. Avec sur cette ligne, la meilleure part de nous-même : celle qui ne renonce pas. C’est une question de rapport au monde et à nouveau à la justice, à cette part de nous qui n’abdique pas devant le confort et le regard des autres. Mohamad, quand on l’a filmé, n’avait « que » 18 ans.
Idem pour la plupart des personnages du film. En fait, je me suis retrouvée face à des très grandes personnes. Il y a quelque chose dans leur regard à tous qui est d’une grande gravité, mais aussi d’une profonde sagesse.
Un mois après le Liban, vous partiez au Malawi, puis dans la foulée aux États-Unis, en Grèce, au Brésil, en Ouganda… Nous ne pouvons pas rentrer dans le détail de tous ces tournages, mais pouvez-vous nous parler de moments particulièrement marquants ?
L’une de mes principales fiertés, c’est que les deux voyages au Malawi puis plus tard en Ouganda nous ont permis de mettre dans la lumière deux femmes africaines absolument incroyables. Et le film montre bien, je crois, que ce sont les femmes qui sauveront ce continent…
Memory, que nous avons rencontrée au Malawi, a 22 ans aujourd’hui. Elle nous a raconté une histoire, la sienne : avoir refusé, à l’âge de la puberté, de souscrire à un rite de passage commun à la plupart des filles du Malawi, un séjour forcé dans un camp d’initiation dans lequel les filles se rendent, poussées par la communauté, le village et les mamans. Comme c’est leurs premières règles, on les prépare pour… la suite : à savoir ce qu’il faut faire quand elles sont femme et mère.
En guise d’apprentissage, le dernier soir, un homme payé par la communauté viole toutes les filles du camp d’initiation. Dévastées, parfois enceintes dès l’âge de onze ans, les filles abandonnent l’école, transmettent sans questionner ce même rite.
On est dans l’horreur de ce que peut être une tradition, la façon dont elle condamne une personne mais aussi tout un peuple : privées d’éducation, les femmes – soit a minima, la moitié de la population, n’ont aucune chance de sortir de la pauvreté. La tradition crée ce que les économistes appellent une trappe à pauvreté. Un endroit dont par essence, réduite à la soumission la plus extrême, vous ne sortirez jamais. Or, Memory a refusé d’aller dans ce camp et a osé défier la tradition. Cela l’a mise sur un chemin extraordinaire et monstrueusement difficile.
C’est une histoire d’engagement presque parfaite : vous vous engagez car vous êtes touchée dans votre chair : comme Memory, vous résistez pour vous-même, vous sauvez votre peau, et ensuite, celles des autres, qui se liguent à vous. Ça fait boule de neige, vous êtes repérée par des adultes ou des associations, qui militent pour la même chose, mais parce que vous arrivez avec une énergie particulière ou une histoire supplémentaire à raconter, parce que vous incarnez ce combat, ça donne une force incroyable à d’autres.
Et vous vous retrouvez à changer la constitution – ce que Memory a fait, à faire bouger tout un pays. Ce qu’elle raconte, c’est une énorme histoire de sororité. Et une vérité : on n’agit jamais seule. Ici, c’est un combat de femmes, aidées par d’autres femmes, qui à un moment, convainquent des hommes qu’il faut changer les choses.
« Je parle à 10 filles, et sur ces 10 filles, il y en a 8 qui vont en parler à 10 filles de plus… », et c’est une espèce de chaîne de transformation qui passe à chaque fois par une personne. Pour Melati, la puissance de ce mouvement porté par des femmes a été un énorme choc
Comment avez-vous appréhendé les retards et attentes liés à la pandémie mondiale ?
Ironie du sort : cette pandémie est une manifestation des multiples dysfonctionnements qui sont au cœur du film. D’une certaine manière, nous nous sommes retrouvés face à un épisode de plus à vivre, un épisode intime qui finira par transformer le film. Cette question du temps, devenue si centrale et tangible, nous a révélé dans notre position d’équilibriste et nous a forcé à l’humilité.
Le déclenchement de tout, c’est Melati qui me dit au printemps 2016, alors qu’elle a tout juste 16 ans et que je la filme pour Arte : « On n’a plus le temps pour changer, pour convaincre, pour réparer, pour survivre, etc. » Alors un an plus tard, quand je lui présente le concept de BIGGER THAN US et lui dis que j’aimerais le tourner avec elle, elle me met une pression très forte pour que ça aille vite. Je comprends son empressement, mais il m’agace aussi. Mais je me cale sur son rythme. Je me dis : « Il doit y avoir quelque chose, cette urgence a du bon ».
Et effectivement, on démarre vite. On prépare, on développe, on trouve les financements, on lance l’enquête. C’est ce qui prend le plus de temps. Puis on tourne dans dix pays en sept mois, avec l’impression d’être embarqués dans une folle aventure. On se cale un calendrier d’enfer : pour chaque tournage, on ne passe que dix jours sur place, puis à peine rentrés, on raconte ce qu’on a vécu à un public qui vient assister à des restitutions gratuites.
On sent qu’il faut tout de suite réinjecter la matière, qu’on n’a pas le temps d’attendre la fin du tournage pour commencer à partager ce qu’on a vu. C’est chouette, et même vital. L’équipe comme moi apprenons beaucoup de ces restitutions publiques, qui, au montage, vont beaucoup nous aider.
Et là, donc, énorme coup de frein… Oui, quelque chose de « plus grand que nous »… Plus grand que le film et que notre désir d’aller vite. Pour Melati, pour moi, pour les producteurs, il va falloir gérer cette attente. Au début, ça n’est pas du tout une catastrophe. On a tourné très vite, mais on a surtout beaucoup tourné. Moi, c’est mon premier film de cinéma, et je ne vais pas lui rendre justice en donnant des instructions de montage à distance à une équipe que je vais voir entre deux trains et deux sandwichs, ça n’est pas possible.
Moi qui ai toujours voyagé, qui passe mon temps entre deux maisons, deux villes, Lyon et Paris, je ne peux plus bouger. Il se passe quelque chose en moi – j’ai un peu honte de le dire – qui est de l’ordre d’une très grande chance. En premier lieu pour ma vie personnelle : il faut enfin que je m’arrête, que je considère mieux les personnes qui sont autour de moi, et ce film, il faut lui aussi que je le considère.
Donc ce que nous dit cette crise sanitaire, c’est que si on veut aller trop vite, passer en force, en rigidité, on se casse la figure. Personne ne peut battre le temps. Il faut faire avec. S’incliner
Dans le film, on sent que le travail et l’engagement total de Mary, sur l’île de Lesbos, en Grèce, vous ont également bouleversées l’une et l’autre. Mary, c’est une jeune Britannique de 22 ans qui s’occupe de secours en mer de migrants, au large de Lesbos. Elle est emblématique de cette jeunesse européenne qui, par idéal, a décidé de sauver des vies plutôt que de prendre un café et manger du poulpe en terrasse, en faisant semblant d’ignorer ce qui se passe dans la crique à quelques centaines de mètres de là. Or c’est ça Lesbos aujourd’hui. Son organisation accueille pléthore de jeunes chaque année. Et souvent, la grande question pour ces jeunes, c’est : « Comment je retourne dans la vraie vie après avoir vécu ce que j’ai vécu ici ? »
Voilà l’un des aspects passionnants révélés au tournage, cette sorte de décalage troublant entre une jeunesse occidentale qu’on pourrait qualifier de « désactivée », versus cette jeunesse-là, totalement dans la vie, totalement engagée. Et d’ailleurs, Mohamad, au Liban, nous en a parlé avec des mots très forts, de même que Xiuhtezcatl, ce garçon de 18 ans que nous sommes allés rencontrer au Colorado.
Je crois que l’enjeu aujourd’hui de la jeunesse, c’est d’avoir envie de vivre, de s’accomplir, de partager les valeurs et les rêves d’un groupe. Sa tribu. Et vivre, ce n’est pas une vie sous perfusion, comme on a trop souvent en Europe, une vie sous perf’ des écrans, des stimuli extérieurs, des baskets à acheter, cette espèce d’éblouissement qu’on a construit autour des ados, comme des compensations, comme des doudous… Je pense qu’il y a autre chose à leur raconter, et c’est pour ça que j’ai fait ce film.
Mon rêve le plus fou, c’est que ce film donne envie, à mes enfants, aux copains de mes enfants – et au-delà par cercles concentriques, à un maximum d’enfants ; mais pas que -, de devenir comme Mohamad, comme Memory, comme Melati, comme René, comme Winnie ou Xiuhtezcatl : ancrés dans, avec, pour la vie.
De faire partie de cette génération qui se lève pour réparer le monde non pas par peur ni par culpabilité, mais parce qu’ils y trouvent la joie et la liberté. Et je ne m’attendais pas à cela. Il y a cette phrase du Baghavad Gita : « Je m’accomplis parce que j’accomplis ». Chacun des membres de l’équipe du film a été transformé par cela. Melati aussi. Nous sommes allés parfois au bout du monde, dans des endroits dévastés par les guerres, la faim, la peur, la haine.
Et ce que nous avons trouvé, ce sont des personnes ultra vivantes qui, sans nous donner la moindre leçon, nous ont dit comment vivre. Ces personnages du film sont en avance sur nous. J’ai enfin beaucoup de réponses à la question de mon fils.
Propos recueillis par Emmanuel Tellier
ENTRETIEN AVEC MELATI WIJSEN, ACTIVISTE
Quelle image de Flore Vasseur vous vient immédiatement à l’esprit lorsque vous pensez à elle et votre relation ?
En rencontrant Flore pour la première fois, j’ai eu le sentiment de parler à une personne que je connaissais déjà : l’entente a été immédiate, tout m’a paru simple, évident. En avril 2016, Flore avait fait le voyage jusqu’à Bali pour réaliser un documentaire consacré au combat pour l’interdiction des sacs plastique que je menais avec ma sœur, et à cette époque, des équipes de tournage, nous en rencontrions quasiment toutes les semaines. Mais ce tournage-là avait une saveur particulière : pour Flore, il ne s’agissait clairement pas d’un travail comme un autre.
C’était beaucoup plus, et de manière générale, tout ce qu’elle entreprend est « beaucoup plus ». Il y a quelque chose de l’ordre du combat dans sa façon d’avancer. Je devais avoir 15 ans lors de cette première rencontre qui m’a énormément marquée.
En quoi et comment ce sentiment de « proximité » immédiate entre vous deux a-t-il été déterminant pour la suite de l’aventure ?
Dès cette première fois à Bali, je me suis aperçue que Flore et moi continuions à discuter bien après le tournage, hors caméra, alors même que nous venions de passer deux heures devant la caméra. Dans la rue, au café, nous n’arrêtions jamais, nous avions tant de sujets sur lesquels échanger. C’est cette avalanche de paroles croisées qui m’a laissé penser que nous allions devenir très amies.
Flore est habitée par une obsession : permettre à votre voix d’être entendue, et entendue fidèlement. Lorsqu’elle interviewe une personne, elle prend beaucoup de temps, revient plusieurs fois sur des points dont vous ne saisissez pas forcément l’importance, s’assure que vous avez vraiment pu vous exprimer comme vous le souhaitiez. Pour décrire sa présence face à la personne qu’elle questionne, je parlerais d’« active listening », une écoute active.
Son art d’écouter et ses attentes vous poussent à être meilleur face à elle. C’est d’autant plus galvanisant que nous ne sommes pas de la même génération. Que Flore mette autant d’énergie à aller capter la parole de jeunes activistes partout sur cette planète est, pour la personne de 20 ans que je suis, quelque chose de très émouvant
Vous n’étiez pas habituée à cette qualité d’écoute ?
Lorsque le premier tournage pour BIGGER THAN US a eu lieu, au printemps 2019, j’étais en pleine période de découragement, de frustration, et sans doute en proie à une forme de burn out. Il s’était passé deux années depuis notre première rencontre, et cette période d’investissement militant total m’avait laissé exsangue. Et d’autant plus que, dans ma lutte pour l’interdiction des plastiques en Indonésie, j’avais le sentiment que les choses n’avançaient pas assez vite…
En me proposant de m’embarquer dans BIGGER THAN US, Flore a réveillé quelque chose en moi, elle m’a redonné la foi et l’énergie. Le tournage du film et tous ces déplacements à l’autre bout du monde sont venus répondre à un sentiment de solitude que je sentais grandir en moi. D’un coup, il ne s’agissait plus seulement de moi, de mes frustrations, mon impatience, ma fatigue, mais bel et bien de quelque chose d’universel, un élan collectif, quelque chose à fabriquer ensemble, à raconter ensemble.
Le propos du film comme son titre sont d’ailleurs très clairs : il s’agit, pour chaque intervenant, de s’inscrire dans quelque chose « de plus grand »… Exactement. Le film est plus grand que nous, il nous dépasse, il fait partie d’un mouvement.
Je garde le souvenir de quelques moments, pendant les tournages, où je me mettais en retrait, par exemple à l’occasion d’une pause repas. À distance, j’observais Flore, l’équipe de techniciens, et puis aussi ces jeunes gens remarquables que sont Winnie, Rene, Xiuhtezcatl, les « personnages » du film. Et alors je me disais, un peu déstabilisée : pourquoi moi ? Pourquoi suis-je là ? Que suis-je censée faire parmi toutes ces personnes ? Or la réponse était simple et me ramenait à beaucoup de modestie : je devais juste rester concentrée sur « the bigger picture », c’est à dire le projet humain de ce film, qui est un film choral, et ne jamais mettre d’ego dans ma façon de me positionner
Pendant les tournages, Flore et moi avons cheminé et progressé ensemble. Nous avons une relation très honnête et directe, rendue possible par un profond respect mutuel. Nous nous disons tout de manière archi franche, et nous avons même eu des prises de bec frontales.
Mais c’est une chance : peu de gens sont capables de faire ça, de rester aussi honnêtes dans la manière de se dire les choses, même dans une situation de désaccord. Nous avons deux fortes personnalités, mais qui se sont fondues dans ce projet et cet élan collectif plus grand que nous
En vous rendant dans chacun des pays où avaient lieu les tournages, votre état d’esprit était-il toujours le même ?
J’ai pris une énorme claque lors du premier tournage au Liban. J’avais de fortes attentes, et je sentais déjà, sans l’avoir rencontré, une grande complicité avec Mohamad. Or, juste après notre arrivée, nous avons appris que Mohamad était bloqué en Suède : on ne le laissait pas venir jusqu’au Liban en raison d’un problème de visa – problème qui s’est ensuite solutionné.
En réalisant que son statut de réfugié syrien l’empêchait de voyager aussi librement que moi, je me suis effondrée. J’avais fait des heures d’avion, j’étais sur place, heureuse, libre… et lui ne l’était pas. C’était un choc terrible. D’un coup, toutes ces questions de nationalité, de passeport, d’idendité m’ont sauté au visage, et cette expérience a fait exploser la petite bulle de confort dans laquelle je flottais… Finalement, nous avons pu tourner avec Mohamad, et j’ai trouvé en lui une sorte d’âme sœur. De retour vers Bali, je n’ai pas pu fermer l’œil dans l’avion, j’ai noirci des pages de carnets de notes – ce que j’ai également fait plus tard, en rentrant de chaque voyage.
Après cette première expérience au Liban, mon approche de ces voyages a changé. Dans l’avion vers le Brésil, l’Ouganda, la Grèce, j’ai toujours essayé de faire le vide. D’organiser mes pensées pour n’avoir aucune attente. Je lisais les notes et la documentation que la production m’avait données, mais vers la fin du vol, je fermais les yeux et laissais le vide et la sensation d’inconnu prendre toute la place.
Dans quel pays vous êtes-vous sentie le plus « loin de tout », loin de chez vous, loin de ce que vous connaissez ?
Au Malawi, en compagnie de Memory, qui est une jeune femme au courage sidérant dans un environnement où la voix des femmes est tellement minorée. Je crois que cette séquence dans le film montre bien mon admiration et mon émotion pour ce qu’elle fait. Elle dégage beaucoup de puissance. J’ai souvenir d’un trajet en voiture avec elle, en route pour le parlement du Malawi. Comme elle portait des talons pour l’occasion, elle les a retirés et a conduit les pieds nus. Ce simple petit moment m’a tellement marquée…
Dans un autre registre, la rencontre avec Mary, cette jeune Anglaise qui porte secours aux migrants sur l’île de Lesbos, m’a également transformée. Elle est la personne la plus tournée vers les autres que je connaisse, l’égoïsme est une notion qui lui est totalement étrangère, et cela m’a fait grandir. J’ai appris tellement pendant ces voyages : étape par étape, je me suis laissé gagner par des sujets que je n’avais pas eu le temps d’appréhender dans ma vie, la question des migrations, l’accès à l’éducation, le combat pour l’émancipation des femmes, l’alimentation, la grande pauvreté…
En plus d’une connaissance désormais plus intime de ces sujets cruciaux, universels, qui y sont abordés, que vous aura apporté le film ?
Il a fait renaître en moi le sens du dialogue profond, la rencontre au sens le plus humain, le plus complet. J’ai reçu une éducation où ces valeurs étaient centrales : prendre le temps d’aller vers l’autre, prendre le temps d’écouter quelqu’un qui n’a pas le même vécu que vous. Mais cet appétit de connaissance s’est un peu estompé à mesure que mon travail d’activiste en Indonésie prenait toute la place. Au risque de faire les choses de manière un peu mécanique…
Le film m’a ramenée à ça, à ce plaisir et cette nécessité. BIGGER THAN US a un impact sur moi tous les jours. La pandémie aurait pu nous contraindre à nous cloîtrer, nous replier, mais avec Youthtopia, l’organisation au sein de laquelle je milite en Indonésie, nous avons fait exactement l’inverse, multipliant les espaces de parole, les séminaires en ligne, les conférences via écrans. Ce n’est évidemment pas idéal, mais ça permet quand même d’avancer
A quel moment le film sera-t-il succès à vos yeux ?
Il sera un succès si nous constatons que les gens qui le voient se sentent investis d’un pouvoir. S’ils se disent qu’eux aussi, ils peuvent agir, qu’ils ont un rôle à jouer, même modeste, et qu’il ne tient qu’à eux de se mettre en mouvement. Le film dit ça, il nous dit que chaque personne devrait s’inspirer de ces jeunes gens pleins de vie et de courage que Flore et son équipe sont allés rencontrer. Ces garçons et filles sur qui la peur ne semble pas avoir de prise se sont mis en mouvement très jeunes, parce qu’ils savent que le temps est compté. J’espère qu’ils seront sources d’inspiration pour le plus grand nombre.
FLORE VASSEUR
Entrepreneur à New York à 24 ans, Flore Vasseur vit la bulle Internet, le 11 Septembre et un système capitaliste qui craquèle de toute part. Depuis, elle écrit des livres, des articles, des documentaires pour comprendre la fin d’un monde et l’émergence d’un autre.
Avec ses quatre romans d’une effrayante lucidité, elle s’attaque à l’emprise de la finance et à la folie d’un monde assis sur la technologie. Elle interroge notre rapport au pouvoir, l’élite en mode panique et pose la question : qui gouverne ?
A côté de cette démarche de décryptage et parfois de dénonciation, elle entreprend un travail au long cours sur la piste des défenseurs des droits et des lanceurs d’alerte. A Moscou, elle réalise MEETING SNOWDEN autour de l’ancien contractant de la NSA. Son dernier livre, CE QU’IL RESTE DE NOS RÊVES, est un roman enquête sur l’histoire méconnue et réelle d’Aaron Swartz, enfant prodige du code qui nous voulait libre, persécuté par l’administration Obama.
Suite logique de ses quinze années d’enquête et d’écriture, BIGGER THAN US est son premier film documentaire de cinéma. Au fond, son travail porte sur la question du libre arbitre, de l’engagement et du courage. L’envie de vivre et d’être digne
INTENTIONS DE PRODUCTION
DENIS CAROT J’ai fondé Elzévir Films en 1993 avec mon associée Marie Masmonteil. Depuis, nous avons produit plus de 50 films pour le cinéma et la télévision, tels que Va, vis et deviens (Radu Mihaileanu, 2005), Home (Yann Arthus-Bertrand, 2009), La source des femmes (Radu Mihaileanu, 2011), Tous au Larzac (Christian Rouaud, 2011), Party girl (Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis, 2014), etc. Nombre de ces productions ont un caractère engagé sur des problématiques environnementales ou sociales. Prendre part à l’aventure Bigger than us en tant que producteur était donc pour moi une évidence : lorsque j’ai découvert comment Melati et d’autres jeunes activistes ont réussi à faire bouger les lignes, chacun dans leur communauté ou leur pays, j’ai décidé de mettre toute ma passion et mon savoir-faire au service de ce projet afin qu’il ait le plus grand retentissement possible.
MARION COTILLARD Depuis plus de vingt ans, je suis engagée pour des causes environnementales et sociales, cherchant toujours à sensibiliser pour créer un monde plus équitable. En devenant maman, j’ai tout de suite senti que mes enfants avaient beaucoup à m’apprendre. Leur génération choisit la vie et la dignité. Et elle nous montre le chemin. C’est pour cela que j’ai décidé de produire ce film, et d’aider Flore à nous raconter le combat de Melati et de tous ces jeunes activistes bien décidés à changer la donne.
LISTE ARTISTIQUE
MELATI WIJSEN MOHAMAD AL JOUNDE MEMORY BANDA RENE SILVA XIUHTEZCATL MARTINEZ MARY FINN WINNIE TUSHABE
LISTE TECHNIQUE
RÉALISATRICE FLORE VASSEUR ÉCRIT PAR FLORE VASSEUR et MELATI WIJSEN MUSIQUE ORIGINALE RÉMI BOUBAL 1ÈRE ASSISTANTE RÉALISATRICE DOROTHÉE MARTIN 2ÈME ASSISTANTE RÉALISATRICE ANOUK AFLALO DORE IMAGE CHRISTOPHE OFFENSTEIN, TESS BARTHES SON JEAN-LUC AUDY, FANNY WEINZAEPFLEN CHEFFE MONTEUSE AURÉLIE JOURDAN ASSISTANTE MONTEUSE SARAH SITRUK CHEF MONTEUR SON BENJAMIN ROSIER MIXEUSE FANNY WEINZAEPFLEN ETALONNAGE RICHARD DEUSY DIRECTRICE DE PRODUCTION RIITA DJIME PRODUCTION DÉLÉGUÉE DENIS CAROT elzévir films FLORE VASSEUR big mother productions COPRODUCTION MARION COTILLARD all you need is prod FRANCE 2 CINÉMA PRODUCTRICE.TEUR ASSOCIÉ.E.S MARIE MASMONTEIL LUDOVIC DARDENAY
« La photographie − on l’oublie souvent − est une pratique d’abstraction, et l’on reconnait le photographe à cette propension particulière qu’il a de ne retenir du monde visible que ce qui l’intéresse«
La photographie − on l’oublie souvent − est une pratique d’abstraction, et l’on reconnait le photographe à cette propension particulière qu’il a de ne retenir du monde visible que ce qui l’intéresse, car la sélection qu’il opère par le simple geste de cadrer est le premier de ses choix créateurs.
Ainsi, les images de Bernard Langenstein se situent entre la photographie de paysage et la photographie d’architecture, entre toutes, monumentale : le paysage est le milieu dans lequel il opère, le monument est ce qu’il reste du paysage après qu’il en ait rêvé.
Son objectif se focalise sur ces ballerons de foin enveloppés de plastique noir ou blanc ; utiles à l’agriculture, leur exposition à ciel ouvert perturbe la beauté des campagnes en mêlant à la nature des matières qu’elle n’assimile pas
« Quand le photographe vise un objet, c’est son intimité propre qu’il installe dans la chose à laquelle il se voue, et plus qu’un motif − pour reprendre cette expression à la peinture − la réalité cernée devient alors un votif«
Quand il s’approche de ces boules vernissées, Bernard Langenstein y voit des miroirs reflétant la lumière et les couleurs champêtres, comme si l’agriculteur avait créé une installation où son environnement se démultiplierait en une série de tableaux.
Plus proche encore, quand l’appareil photographique rase la surface des objets, le drapé du polyéthylène, strié de plissures luisantes, renoue avec les fragments de la statuaire antique que nous gardons en mémoire et l’on comprend très vite que sa passion pour ces lieux s’accomplit dans la production d’une série de métaphores qu’il voue à notre interprétation
Des plans larges pris au ras du sol, dramatisés par des perspectives contrastées, change ces boules en menhirs ou en autels antédiluviens.
Leur alignement prend l’allure de morceaux choisis de la Grande Muraille de Chine, leur entassement fait penser à des monolithes recouverts d’un enduit tufeux qu’on ne saurait dater comme les Moaïs de l’Île de Pâques.
Des rangées convergentes à l’horizon font apparaître d’énormes molaires érodées, cariées, implantées dans une mâchoire géante qu’on imagine sous terre.
Amoncelées, ces boules figurent une marée noire figée, un flottement de barils taillés dans le jaspe, clair en plein jour, brun à l’ombrage. Isolées, elles ressemblent à des citrouilles de contes de fées, à des pommes d’amour géantes transplantées dans la terre comme des objets de culte pour des divinités agrestes ou tout simplement parfois à des poufs scintillants.
« Le paysage est le milieu dans lequel il opère, le monument est ce qu’il reste du paysage après qu’il en ait rêvé«
« Qu’ils soient élargis et contextuels ou focalisés et abstraits, les plans de Bernard Langenstein opèrent de véritables métamorphoses sur ces objets qui ne sont pas destinés au regard«
QUESTION DE POINT DE VUE
C’est tout d’abord un art du point de vue qui active ainsi la chaîne fluctuante des signifiés.
Quand le photographe vise un objet, c’est son intimité propre qu’il installe dans la chose à laquelle il se voue, et plus qu’un motif − pour reprendre cette expression à la peinture − la réalité cernée devient alors un votif. Qu’ils soient élargis et contextuels ou focalisés et abstraits, les plans de Bernard Langenstein opèrent de véritables métamorphoses sur ces objets qui ne sont pas destinés au regard.
Aux heures ordinaires, ces ballerons, comme tant d’autres objets n’existant que pour un usage, sont visibles, mais pas regardés. Le regard du photographe invente le cadrage qui leur attribuera un espace sacré − dans le sens le plus propre de ce terme qui veut dire séparé − leur assignant par là-même une stature artistique.
Le cadre dessine une limite (fanum) à l’intérieur de laquelle se situe la vue consacrée par le photographe et autour de laquelle tout, pour ainsi dire, n’est que profane
Ainsi, le point de vue du photographe apparaît comme un regard déplacé, attentif à ce qui ne regarde personne et à ce que personne ne regarde.
Comment peut-il en aller autrement d’une pratique d’image qu’Édouard Boubat définissait si pertinemment en ces quelques mots : chaque photographe va au-devant de l’image qu’il porte déjà en lui-même ?
Face au monde visible, le regard du photographe se situe en épicentre car il est générateur de vision et ce que son image emprunte au visible est la matière d’une transition.
L’art contemporain, qui est né de tels déplacements − depuis la célèbre Fountain de Marcel Duchamp et les objets trouvés de l’Arte Povera − doit sans doute à l’invention de la photographie de telles pratiques de détournement.
L’extraction d’une chose de son milieu réel ou naturel vers une destination muséale accomplit une transformation qui n’est pas une métamorphose, mais un changement de contexte visuel, comme si chaque objet du monde visible était soumis à un devoir-être-vu auquel l’artiste contrevient par une sorte d’infraction qui est son geste artistique.
La série de Bernard Langenstein, quant à elle, multiplie les points de vue, du plus focalisé au plus large, sans autre déplacement que celui de son corps voyant.
Dans son attitude de preneur de vue, il vise toujours, dans un acte d’abstraction, la prestance nouvelle que le cadrage choisi confère à son objet. Dans chaque image, un monde différent se découvre grâce à la seule présence que l’objet irradie dans l’espace qui lui est réservé. Pour autant, le photographe ne s’éloigne jamais du paysage. Il en crée de nouveaux.
Ainsi, deux balles de foin recouvertes d’un plastique blanc sont cadrées de très près au point que ni l’une ni l’autre ne sont vues entièrement : l’abstraction est telle qu’on pourrait considérer cette image comme une vue sur la matière, mais l’espace entre les deux surfaces blanches est occupée par un ciel nuageux. On se retrouve alors très près d’un paysage où la surexposition du blanc donne au recouvrement de plastique l’allure d’une façade de montagne.
Dans un plan beaucoup plus élargi, pris au grand angle, l’alignement des ballerons dans le crépuscule ressemble à une étrange théorie de colonnes dont la disposition, par rapport à la ligne d’horizon, n’est pas due au hasard : les blocs luisants ainsi entassés défient une nature hostile sous un ciel menaçant et on est induit à percevoir là, un lieu de culte.
Entre ces deux extrémités d’angles de visée, le travail d’abstraction continue d’opérer sa reconstruction poétique au gré des variations du point de vue et la série décline alors le lieu géométrique des angles d’attaque de l’objectif.
« Ainsi, le point de vue du photographe apparaît comme un regard déplacé, attentif à ce qui ne regarde personne et à ce que personne ne regarde«
« Face au monde visible, le regard du photographe se situe en épicentre car il est générateur de vision et ce que son image emprunte au visible est la matière d’une transition«
PROFONDEUR ET MONUMENTALITÉ
Tout le plaisir que procurent les photographies de Bernard Langenstein ne tient pas à la nature des objets qu’il photographie : les ballerons, en eux-mêmes, produits communs de la technique agricole, n’ont rien de ravissant ; bien plus, ils sont parfois décriés à cause des risques de pollution, de saturnisme, de botulisme et de listeria qu’ils représentent.
Par une sorte de double vue, l’art du photographe s’apparente à celui d’un célébrant qui consacre en beauté ce qui nous laisse indifférents. Une véritable transsubstantiation s’opère : ce que nous voyons sur ses photographies présente bien les aspects de balles d’herbe fermentant, mais en réalité, il s’agit de tout autre chose.
Cette réalité nouvelle, c’est une vue de l’esprit qui nous l’impose : elle a pour auxiliaire la profondeur de champ que le photographe définit au moment de la pose. Les plans larges réglés à l’infini, en légère contreplongée, confèrent aux entassements de sacs des allures de forteresse ou de muraille. Inversement, les gros plans centrés sur un ou deux ballerons, ressemblent à des façades monumentales ou à des falaises escarpées.
Chaque spectateur projette sur ces images les ressemblances que lui fournit son musée imaginaire et telle est sa liberté de lecteur.
Par toutes ces mises au point, le photographe bouleverse les perspectives qui sont les nôtres face à un paysage naturel : au gré de son objectif, il définit des priorités de plans, de hauteur, de surfaces qui redimensionnent le visible et le façonne selon le projet qui l’habite.
C’est ainsi que de misérables ballerons nous introduisent dans un monde insoupçonné de falaises, de murailles et de monuments inouïs.
« Par une sorte de double vue, l’art du photographe s’apparente à celui d’un célébrant qui consacre en beauté ce qui nous laisse indifférents«
PROPOS SUR LA COULEUR
L’approche de Bernard Langenstein est aussi celle d’un coloriste qui, aussi extraordinaires que paraissent certaines images, ne fait que restituer ce qu’il voit.
Le cadrage rapproché se prête à la création d’images quasi monochromes. Ainsi, le film plastique noir resserré sur la balle d’herbe coupée n’apparaît plus que comme un drapé strié de traits de lumière comme dans les tableaux de Pierre Soulages.
Mais tandis que le peintre met en évidence le signifiant pictural (la matière, le pigment et le geste même de peindre) dans une pure abstraction, le photographe délimite des espaces d’ombre et de lumière qui laissent transparaître des volumes et forcent le spectateur à interroger l’objet ainsi cadré.
Même abstraite, la photographie est toujours au plus près du réel, et c’est ce qui la distingue absolument de la peinture et des arts plastiques. On ne regarde pas, en effet, une photographie comme on regarde une peinture ou une sculpture : on l’interroge toujours à partir de ce qu’elle peut bien représenter tant est tenace l’idée qu’elle est une trace ou une empreinte de la réalité.
En fait − et il suffit de parcourir cette série pour s’en convaincre − la photographie occupe une place intermédiaire entre les images que la réalité nous renvoie d’elle-même et celles qui nous viennent de l’art. La référence à Pierre Soulages devant certains aspects photographiques des ballerons ne doit pas sa pertinence à ce qui serait une tentative d’imitation de la part du photographe, ou même à une source d’inspiration, mais à une interposition : c’est entre les images dont on rêve (celles-là même que les musées conservent) et celles que l’on voit communément qu’intervient le savoir-voir du photographe, de façon instantanée, c’est-à-dire sans même qu’il ait eu le temps de préméditer son arrêt sur image
« Chaque spectateur projette sur ces images les ressemblances que lui fournit son musée imaginaire et telle est sa liberté de lecteur«
Pour les mêmes raisons qui nous imposent la peinture de Soulages à titre de réminiscence face à des photographies presque toutes noires ou bleues et noires, l’une des prises de vue les plus abstraites de ces ballerons pourrait être comprise comme un détail agrandi d’une toile d’Olivier Debré : un même élan informel unit les striures bleutées des sacs et la trace de la brosse sur la couche de peinture.
L’analogie, cependant, n’est que furtive, car très vite le photographe ménage un retour à la beauté du réel par un dispositif net/flou qui nous renvoie aux alignements de la série.
L’art de la couleur chez Bernard Langenstein est un acte de recueillement devant les tonalités naturelles. Plus subtil qu’une référence à la peinture, le reflet concave du paysage sur la luisance des balles plastifiées apporte une gamme inattendue de surprises colorées.
Une vue, par exemple, pourrait passer pour un monochrome bleu sans l’intrusion d’une tâche rosâtre qui, à la bien considérer, n’est autre que le reflet d’un nuage rouge. Par là même, nous ne voyons plus la photographie comme une abstraction de couleurs, mais comme un plan abstrait sur lequel la réalité a imprimé une esquisse d’elle-même.
« L’art de la couleur chez Bernard Langenstein est un acte de recueillement devant les tonalités naturelles«
Attentif à cette impression, Bernard Langenstein choisit les heures où le soleil naissant ou disparaissant fait miroiter son éclat d’or à travers les interstices et les silhouettes en ombre chinoise de la campagne alentour. Au niveau strict des couleurs, ces photographies seraient voisines de l’expressionnisme abstrait contemporain, mais au-delà des idéaux plastiques que convoque la lecture d’image et qui restent très allusifs, elles tirent toute leur force de l’énigme visuelle qu’elles proposent au spectateur.
Ces ombres et ces couleurs composent de nouveaux paysages, de véritables images conjecturales semblables à celles que révèlent, une fois coupées en deux, ces pierres-paysages, généralement des agates à qui l’on a donné les noms de paésines ou de pierres aux-masures. La couleur projetée sur les ballerons permet ainsi d’animer la métamorphose du réel en se confondant avec un procédé métamorphique de la nature.
Toutes ces métamorphoses sont le produit de l’abstraction photographique, celle du cadrage et du point de vue, celle aussi des contrastes et du contrôle des plages de couleur et de l’échelle des gris que Bernard Langenstein a su parfaitement calculer pour imposer ses désirs à la réalité
« Nous ne voyons plus la photographie comme une abstraction de couleurs, mais comme un plan abstrait sur lequel la réalité a imprimé une esquisse d’elle-même«
Textes de Robert Pujade sur les images de Bernard Langenstein
Éditions L’Art-Dit – 4-6 rue de la Roquette Hôtel Divonne 13200 Arles www.editions-lart-dit.fr Photographie : Bernard Langenstein Auteur : Robert Pujade Maquette : Eve Billa
La 4ème édition du Tournoi de tennis professionnel ATP 250 aura lieu du 17 au 23 mai 2021 sur la terre battue du Parc de la Tête d’Or à Lyon !!
UNE ANNÉE PARTICULIÈRE….
Comme vous le savez, la situation sanitaire actuelle ne permet malheureusement pas d’organiser l’Open Parc Auvergne-Rhône-Alpes 2021 dans les mêmes conditions que précédemment. Toutefois, les organisateurs seront finalement en mesure de recevoir une jauge (extrêmement réduite) de spectateurs
« Créer ce nouveau tournoi ATP à Lyon, dans un cadre aussi exceptionnel et historique que le Parc de la Tête d’Or, était un vrai challenge. Avec un plateau sportif de très haut niveau réunissant chaque année des joueurs du Top 10 mondial, qui se disputent le titre sur un court central à guichets fermés, le pari a été atteint depuis la création du tournoi en 2017.
Année après année, nous rassemblons nos forces pour ancrer encore un peu plus ce tournoi comme un événement incontournable en France et dans la région, et atteindre notre objectif de départ : faire de ce tournoi l’un des plus beaux tournois ATP 250 au monde !
Je voudrais remercier tous ceux, très nombreux, qui nous soutiennent depuis le début de l’aventure, et qui nous ont manifesté leur satisfaction à l’issue des premières éditions, à commencer par la Région Auvergne-Rhône-Alpes et la Ville de Lyon qui nous ont accordé puis renouvelé leur confiance, et la Fédération Française de Tennis dont le soutien est déterminant pour la continuité. Nous sommes également particulièrement fiers de pouvoir compter sur de nombreux partenaires privés, d’autant plus dans une période de pandémie comme celle que nous traversons tous actuellement.
Après une édition 2020 malheureusement annulée en raison de l’épidémie de COVID-19, je suis très heureux et fier que le tournoi puisse s’organiser cette année, certes dans un contexte particulier, mais qui nous permettra tout de même d’accueillir nos fans et fidèles partenaires en nombre limité à partir de mercredi. A ce propos, je ne peux m’empêcher d’avoir une pensée particulière pour tous ceux qui ne pourront assister au tournoi cette année et qui l’auraient souhaité (et ils sont nombreux).
Place maintenant au sport avec le plus beau plateau sportif de l’histoire du tournoi parmi lequel nous retrouverons notamment 6 joueurs du Top 20 mondial (dont deux membres du Top 10) !Très bon tournoi à toutes et à tous. », Thierry ASCIONE, Directeur du tournoi
L’OPEN PARC FAIT SON RETOUR
« Après une 4e édition suspendue en 2020 en raison de l’épidémie de COVID-19, l’Open Parc Auvergne-Rhône-Alpes fait son retour à Lyon.
Je remercie sincèrement les organisateurs qui ont su mobiliser les énergies nécessaires pour que ce tournoi ATP 250 se tienne en cette période difficile.
Avec l’Open 6e Sens organisé début mars, je suis ravi que le tennis retrouve ses lettres de noblesse dans une ville où j’ai ouvert la voie, en créant en 1987 le Grand-Prix de Lyon de Tennis. Une ville marquée aussi à jamais par la victoire retentissante de la France, en finale de Coupe Davis face aux États-Unis en 1991.
Malgré seulement trois éditions au compteur, l’ancrage de cette épreuve ne fait pas de doute. Il faut dire qu’elle dispose de nombreux atouts : un site prestigieux au cœur du Parc de la Tête d’Or, une ville attrayante et un positionnement calendaire idéal, à la veille de Roland-Garros.
Cette année encore, pour cette nouvelle édition – outre un tableau d’une grande qualité – les organisateurs n’ont rien laissé au hasard en matière d’accueil des joueurs et du public (si la situation sanitaire le permet).
Pour tout cela, je voudrais remercier le directeur du tournoi, Thierry Ascione pour son investissement. Mais rappelons aussi que l’idée d’implanter une grande épreuve à Lyon revient à l’actuel champion Jo-Wilfried Tsonga. Cette belle initiative l’honore et en fait le meilleur ambassadeur et promoteur du tournoi.
Je tiens également à souligner l’implication de la région Auvergne-Rhône-Alpes et de la ville de Lyon, qui participent tous au rayonnement de cette manifestation.
Pour conclure, je tiens à exprimer ici tous mes encouragements sportifs à l’ensemble des joueurs qui prendront part à ce tournoi majeur pour le tennis français, en souhaitant, bien entendu, que l’un de nos représentants puisse faire aussi bien que Jo-Wilfried Tsonga et Benoit Paire, vainqueurs respectivement en 2017 et en 2019.« , Gilles Moretton Président de la FFT
L’OPEN PARC EN BREF
Qualifié comme l’un des plus beaux tournois ATP 250 au monde, l’Open Parc Auvergne-Rhône-Alpes a connu trois premières éditions de très haut niveau en attirant chaque année depuis sa création un plateau sportif de joueurs internationaux extrêmement relevé comme par exemple :
Jo-Wilfried Tsonga
Dominic Thiem
Gaël Monfils
Juan Martin Del Potro
Milos Raonic
Nick Kyrgios
John Isner
Denis Shapovalov
Richard Gasquet
Felix Auger-Aliassime
…
Créé en 2017 par Thierry Ascione et Jo-Wilfried Tsonga, ce tournoi a su s’imposer année après année comme un événement incontournable en France et dans la région
TABLEAU DE BORD
DATE : Du 17 au 23 mai 2021
LIEU : Parc de la Tête d’Or à Lyon
DIRECTEUR : Thierry Ascione
DATE DE CRÉATION : 2017
NATURE : Tournoi du circuit ATP
CATÉGORIE : ATP 250
SURFACE : Terre battue extérieure
PRIZE MONEY : 262 000€
UN TOURNOI ATP 250 UNIQUE
UN SITE D’EXCEPTION : Le Parc de la Tête d’Or
Avec plus de 117 hectares de nature, le Parc de la Tête d’Or est un écrin de verdure au coeur de la Ville de Lyon. Datant de 1857, ce parc, contemporain de la création de Central Park de New-York, fait partie des lieux symboliques et emblématiques de la ville.
Aimé des habitants comme des touristes, il est le site le plus visité de Lyon chaque année. Il participe à la politique de préservation de la Nature au sein de la Ville. La dimension du lieu et son histoire participe à faire de ce tournoi, un tournoi d’exception
UN TOURNOI « GREEN WEEK ATP »
L’Open Parc Auvergne Rhône-Alpes souhaite se positionner en tant qu’événement éco-citoyen en ajoutant aux objectifs de performances sportives et économiques, des objectifs environnementaux et sociaux.
Les actions sociales de sensibilisation ne pourront malheureusement pas être mises en place cette année dues au huis-clos les premiers jours et à possible jauge très limitée et ouverte trop tardivement.
Démarche Bas Carbone du tournoi avec la mise en œuvre d’une compensation de notre événement au niveau impact carbone sur plusieurs années, visant ainsi à structurer nos actions et surtout estimer les émissions globales à effet de serre induites par toute l’activité engendrée par l’événement.
Contribuer à la redynamisation de l’économie locale.
Être reconnu « Green Week » sur le circuit ATP Tour, et compenser notre évènement au niveau impact carbone est important pour nous car représente une étape importante afin d’ancrer l’événement dans le territoire lyonnais.
Plus concrètement, cela représente un engagement sur 7 points : • L’énergie • Les déplacements • le Fret• Les matériaux• La restauration• Les déchets• L’immobilisation (hôtel)
LA COMPÉTITION, DÉROULEMENT
SIMPLE HOMME
Les matchs se disputeront au meilleur des 3 sets, avec jeu décisif dans les 3 manches.
• Qualifications
16 joueurs dont :
– 12 directement admis selon le classement ATP
– 4 Wild Cards
• Tableau final 28 joueurs dont :
– 19 directement admis grâce à leur classement ATP
– 2 « special exempts »
– 4 qualifiés
– 3 Wild Cards
Les 8 joueurs retenus comme tête de série seront désignés en fonction de leur classement ATP une semaine avant le début du tournoi.
DOUBLE HOMME
Toutes les parties de double se dérouleront au meilleur des 3 sets avec un super tie-break de 10 points au troisième. De plus, il y aura l’application du point décisif à 40-A durant toute la partie.
Tableau final
16 équipes dont :
– 14 directement admises grâce à leur classement ATP
– 2 Wild Cards
Les 4 équipes retenues comme tête de série seront désignées en fonction de leur classement ATP (en double) une semaine avant le début du tournoi.
Il n’y a plus d’épreuve de qualification du double.
LE TOURNOI EN CHIFFRES
LE PLATEAU SPORTIF
12 joueurs du Top 50 mondial et 7 joueurs du Top 20 mondial
57 le classement du dernier joueur inscrit “cut off”
7 joueurs ayant atteint les 1/2 finales d’un Grand Chelem ou plus (Tsonga, Karatsev, Schwartzman, Gasque, Monfils, Thiem, Tsitsipas)
14 nationalités représentées
19, l’âge du plus jeune joueur (Jannik Sinner) et 36 celui du plus âgé (Jo-Wilfried Tsonga)
RETOUR EN 2019
+ de 280 millions de contacts touchés
+ de 2 000 partenaires par jour au Village VIP
+ de 35 000 spectateurs sur la semaine
45 heures de retransmission TV et + de 30 heures de direct
+ de 600 000 personnes atteintes sur les réseaux sociaux
+ de 480 000 pages vues sur notre site internet
+ de 160 000 visiteurs online
PROGRAMME PRÉVISIONNEL
PLATEAU SPORTIF
Les trois premières éditions de l’Open Parc ont permis au tournoi de devenir un événement majeur dans le paysage sportif français. Son succès résulte notamment de la volonté de proposer chaque année un plateau sportif relevé, le tout dans un cadre exceptionnel en plein cœur d’un parc pour préparer au mieux le Grand Chelem parisien.
Depuis sa création en 2017, l’Open Parc accueille chaque année la crème du tennis mondial. Et même si Roland-Garros a été décalé d’une semaine cette année, l’édition 2021 ne dérogera pas à la règle et créera l’événement.
Deux joueurs du Top 5 et sept joueurs du Top 20 sont notamment attendus à partir du 17 mai prochain …
THIEM ET TSITSIPAS, DEUX TOP 5 EN HAUT DE L’AFFICHE
Malgré le contexte, il y aura du très beau monde sur la terre battue du Parc de la Tête d’Or pour cette 4e édition.
Les deux Wild Cards accordés à Dominic Thiem et Stefanos Tsitsipas, respectivement numéro 4 et 5 mondiaux, positionnent l’Open Parc 2021 comme l’un des plus relevés de toute l’histoire des tournois ATP 250 !
Outre ces deux monstres qui se partageront la tête d’affiche, il faudra également surveiller de près Diego Schwartzman, demi-finaliste de Roland-Garros 2020 et 9e joueur mondial.
Mais ils auront tous fort à faire pour inscrire leur nom au palmarès …
En effet, il faudra également compter sur le redoutable belge David Goffin, 12e joueur mondial, ou le russe Karen Khachanov qui n’en est pas à son coup d’essai à l’Open Parc (quart de finaliste en 2017).
A noter également la présence du russe Aslan Karatsev, révélation du début de saison et demi-finaliste de l’Open d’Australie en février dernier, récent vainqueur du n°1 mondial Novak Djokovic.
Côté français, ils seront tous là ou presque : Gaël Monfils (n°1 français et 15e mondial), Ugo Humbert (n°2 français et 31e mondial), Richard Gasquet, et bien évidemment Jo-Wilfried Tsonga (ambassadeur et vainqueur du tournoi en 2017) auront tous leur rôle à jouer.
LA NEXTGEN BIEN REPRÉSENTÉE
La nouvelle génération, dite « Next Gen », sera bien présente lors de cette 4e édition à commencer par l’homme en forme du moment, l’italien Jannik Sinner. Sensation à Roland-Garros l’année dernière, l’italien a entamé 2021 avec un titre à Melbourne avant d’atteindre la finale du Masters 1000 de Miami.
Finaliste de l’édition 2019, Félix Auger-Aliassime, aujourd’hui 20e mondial et considéré comme l’un des prodiges du circuit, est de retour et compte bien ouvrir son compteur titre cette année (il a été finaliste à sept reprises).
ALORS QUI SUCCÈDERA À BENOIT PAIRE EN 2021
THIS IS THE CAST!
C’est le casting!
« Le plus beau plateau sportif de l’histoire du tournoi », Thierry Ascione, Directeur du Tournoi
JOUEURS 2021
Dominic Thiem AUT 4è
Stefanos Tsitsipas GRE 5
Diego Schwartzman ARG 9
David Goffin BEL 12
Gael Monfils FRA 15
Jannik Sinner ITA 19
Félix Auger-Aliassime CAN 20
Karen Khachanov RUS 23
Aslan Karatsev RUS 27
Ugo Humbert FRA 31
Lorenzo Sonego ITA 32
Albert Ramos-Vinolas ESP 46
Richard Gasquet FRA 52
Lloyd Harris RSA 53
Aljaz Bedene SLO 56
Tommy Paul USA 57
Cameron Norrie GBR 58
Yoshihito Nishioka JPN 60
Sebastian Korda USA 66
Gilles Simon FRA 69
Jo-Wilfried Tsonga FRA 71
* Classement au 19/04/2021
LES 8 TÊTES DE SÉRIES
DOMINIC THIEM, Autriche
Né le 3 septembre 1993 (27 ans)
1m85 / 79 Kg – Droitier, revers à une main
Début pro : 2011
Classement ATP : 04e
Titres en simple : 17
Finales en simple : 11
Meilleur résultat en Grand Chelem : Vainqueur de l’US Open en 2020
Meilleur classement ATP : 3e le 02/03/2020
Participation à l’Open Parc : 1
Meilleur résultat : Vainqueur
STEFANOS TSITSIPAS, Grèce
Né le 12 Aout 1998 (22 ans)
1m93 / 89 Kg – Droitier, revers à une main
Début pro : 2016
Classement ATP : 05e
Titres en simple : 6
Finales en simple : 9
Meilleur résultat en Grand Chelem : 1/2 à l’Open d’Australie en 2021
Meilleur classement ATP : 5e le 05/08/2019
Participation à l’Open Parc : 0
DIEGO SCHWARTZMAN, Argentine
Né le 16 Aout 1992 (28 ans)
1m70 / 64Kg – Droitier, revers à deux mains
Début pro : 2010
Classement ATP : 9e
Titres en simple : 4
Finales en simple : 7
Meilleur résultat en Grand Chelem : 1/2 finale à Roland-Garros en 2020
Meilleur classement ATP : 8e le 12/10/2020
Participation à l’Open Parc : 0
DAVID GOFFIN, Belgique
Né le 7 Décembre 1990 (30 ans)
1m80 / 70Kg – Droitier, revers à deux mains
Début pro : 2009
Classement ATP : 12e
Titres en simple : 5
Finales en simple : 9
Meilleur résultat en Grand Chelem : 1/4 de finale à Wimbledon en 2019, à l’Open d’Australie en 2017 et à Roland-Garros en 2016
Meilleur classement ATP : 7e le 20/11/2017
Participation à l’Open Parc : 0
GAEL MONFILS, France
Né le 1er Septembre 1986 (34 ans)
1m93 / 85Kg – Droitier, revers à deux mains
Début pro : 2004
Classement ATP : 15e
Titres en simple : 10
Finales en simple : 21
Meilleur résultat en Grand Chelem : 1/2 finale à l’US Open en 2016 et à Roland-Garros en 2008
Meilleur classement ATP : 6e le 07/11/2016
Participation à l’Open Parc : 1
Meilleur résultat : 1er tour
JANNIK SINNER, Italie
Né le 16 Août 2001 (19 ans)
1m88 / 76Kg – Droitier, revers à deux mains
Début pro : 2018
Classement ATP : 19e
Titres en simple : 2
Finales en simple : 1
Meilleur résultat en Grand Chelem : 1/4 de finale à Roland-Garros en 2020
Meilleur classement ATP : 19e le 19/04/2021Participation à l’Open Parc : 1
Meilleur résultat : 1er tour
FELIX AUGER-ALIASSIME, Canada
Né le 8 Août 2000 (20 ans)
1m93 / 88Kg – Droitier, revers à deux mains
Début pro : 2017
Classement ATP : 20e
Titres en simple : 0
Finales en simple : 7
Meilleur résultat en Grand Chelem : 1/8ème de finale à l’Open d’Australie en 2021 et à l’US Open en 2020
Meilleur classement ATP : 17ème le 14/10/2019
Participation à l’Open Parc : 1
Meilleur résultat : Finale
KAREN KHACHANOV, Russie
Né le 21 Mai 1996 (24 ans)
1m98 / 87Kg – Droitier, revers à deux mains
Début pro : 2013
Classement ATP : 23e
Titres en simple : 4
Finales en simple : 0
Meilleur résultat en Grand Chelem : 1/4 de finale à Roland-Garros en 2019
Meilleur classement ATP : 8e le 15/07/2019
Participation à l’Open Parc : 1
Meilleur résultat : 1/4 de finale
Le tournoi sera retransmis en direct sur beIN Sports du 17 au 23 Mai.
De son côté, BFM Lyon diffusera en clair les deux demi-finales simple du samedi 22 mai, ainsi que la finale simple du dimanche 23 mai.
Enfin, retrouvez en direct sur le Facebook de We Are Tennis un match par jour du mercredi 19 au dimanche 23 mai.
N’oubliez pas le site internet où vous pourrez retrouver tous les jours, les scores en direct, les résultats, les programmes du jour, les tableaux à jour, les plus belles photos, ainsi que la gazette en téléchargement.
L’Open Parc sera également à suivre sur les médias sociaux d’OPEN PARC !