Coupe du monde FEI de dressage : l’équipe de France au complet sur la piste du Longines Equita Lyon

Le dressage tricolore ne s’était pas aussi bien porté depuis longtemps. Cet été, au Championnat d’Europe FEI, la France est parvenue à qualifier deux membres de sa formation dans le Grand Prix Libre, quatre dans le Grand Prix Spécial : une première dans l’histoire des Bleus sur une telle échéance ! Quelques semaines auparavant, l’équipe nationale remportait la Coupe des nations de Rotterdam. Elle concourra au complet dans la Coupe du monde du Longines Equita Lyon, les 2 et 3 novembre.

LONGINES EQUITA LYON

Le dressage français a le vent en poupe ! Un engouement sans précédent, né des bons résultats obtenus cet été par un quatuor de choc, emmené, de main de maître, par un sélectionneur et chef d’équipe qui a remis sa troupe sur le chemin de la confiance.

« Nos cavaliers français sont aussi bons que les autres ! Il fallait qu’ils en prennent conscience », expliquent Jean Morel, sélectionneur national et chef de l’équipe de France de dressage, et son complice Laurent Gallice, Conseiller Technique National, à l’évocation des quatre sportifs, Morgan Barbançon, Pauline Basquin, Alexandre Ayache et Arnaud Serre, attendus dès le 1er novembre pour la Coupe du monde FEI de dressage du Longines Equita Lyon, Concours Hippique International. « L’engouement de la part du public est incontestable. A l’issue du Championnat d’Europe, les cavaliers ont reçu énormément de mots de félicitation. C’était la première fois qu’ils en recevaient autant ! Le plus grand média allemand s’est intéressé à Pauline, des médias hollandais ont interviewé Morgan, et tous nous ont interrogés sur cette métamorphose du dressage français. Ils n’arrivent pas à comprendre qu’en un an, avec les mêmes couples, nous en soyons arrivés là où nous en sommes aujourd’hui. Je leur ai systématiquement répondu que c’était le fruit du travail de ces cavaliers-là, que nous avons su motiver, qui avaient besoin de prendre confiance.»

RUDE CONCURRENCE ÉTRANGÈRE

Sur la piste lyonnaise, les grands noms de la discipline affolent les compteurs, les notes des juges s’envolent, et les Bleus auront fort à faire face à, par exemple, la Danoise Nanna Skodborg Merrald, actuelle numéro 3 mondial au classement FEI des cavaliers, les Allemands Isabell Werth et Frederic Wandres, respectivement numéros 5 et 8 mondiaux, le Suédois Patrik Kittel, septième, la Hollandaise Thamar Zweistra, quinzième mondiale ou encore la Belge Larissa Pauluis, vingt-quatrième. D’autant que côté cavalerie, les étrangers ont également sorti le grand jeu.


Jugez plutôt : l’actuel deuxième meilleur cheval au monde, l’’alezan Blue Hors ST. Schufro monté par Nanna Skodborg Merrald, Bluetooth OLD, septième mondial avec Frederic Wandres, ou encore Emilio 107, le fidèle partenaire d’Isabell Werth, seront notamment de sortie.

«Pour la Coupe du monde FEI, les cavaliers ont carte blanche, sous réserve qu’ils respectent les directives sportives transmises en vue des Jeux olympiques […]. Le conseil en l’occurrence sera de ne pas prendre de risque », commente Jean Morel, « et de montrer les chevaux dans leur progression. Mon rôle de chef d’équipe est, entre autres, de marketer les couples français, notamment auprès des juges, pour qu’on en parle et qu’on en parle de la meilleure des manières. Je crois que nous sommes en train de réussir ce challenge : l’équitation que nous présentons est une nouvelle équitation, très fluide, très légère, dans le style de ce que les juges ont envie de voir. Désormais, nos chevaux se portent tout seuls, sont dans l’harmonie musculaire. Ça plait et c’est aussi pour cette raison que nos Français prennent de plus en plus de place dans l’équitation mondiale. Malgré tout, je le répète : nous conseillons actuellement à nos cavaliers, pour la saison hivernale, de ne pas tout de suite « appuyer sur l’accélérateur » : nous le ferons quand les chevaux seront totalement prêts pour cette démarche.»

Afin de présenter le dressage au plus grand nombre, les organisateurs du Longines Equita Lyon, Concours Hippique International, ont décidé, depuis 2015, d’ouvrir l’étape lyonnaise de la Coupe du monde FEI à tous les visiteurs. Le jeudi 2 et le vendredi 3 novembre, les spectateurs munis de leur entrée « Salon » découvriront les meilleurs cavaliers de dressage au monde, dans des prestations à cheval dignes des plus grands virtuoses. Le jeudi, de façon à permettre aux spectateurs d’être confortablement installés en tribunes dès 8h30, les portes du salon ouvriront à 8h.

LES RENDEZ-VOUS DE LA COUPE DU MONDE FEI DE DRESSAGE DE LYON
. FEI Dressage World CupTM Grand Prix presented by CRE-ARA : jeudi 2 novembre, 8 h 30
. FEI Dressage World CupTM Grand Prix Freestyle presented by FFE – Generali : vendredi 3 novembre, 16 h

Sports équestres / COUPE DU MONDE FEI DE DRESSAGE : Le Numéro 1 mondiale enflamme Lyon

COUPE DU MONDE FEI DE DRESSAGE : POUR SON RETOUR À LA COMPÉTITION, L’ALLEMANDE JESSICA VON BREDOW-WERNDL ENFLAMME LYON ET DÉTRÔNE LA REINE ISABELL WERTH


Pour sa première sortie en épreuve internationale depuis la naissance de son deuxième enfant en août dernier, l’Allemande Jessica von Bredow-Werndl a montré qu’il fallait de nouveau compter sur elle. En selle sur sa fidèle TSF Dalera BB, la numéro 1 mondiale s’est imposée avec la manière, et une moyenne finale de 81.739%.

Dernier couple à entrer en piste et seul duo à dépasser les 80% sur ce FEI Dressage World CupTM Grand Prix presented by Comité régional d’Équitation Auvergne-Rhône-Alpes (CREARA), le jury n’aura pas longtemps laissé planer le doute quant aux leaders de l’épreuve. Médaillées d’or olympiques en individuel et par équipes à Tokyo, tenantes du titre de la dernière Finale de la Coupe du monde FEI de dressage et championnes d’Europe en individuel et par équipes en titre, rien ne semble résister à Jessica von Bredow-Werndl et TSF Dalera BB, et ce, malgré les quelques semaines de pause nécessaires à l’athlète pour mener à bien la fin de sa grossesse.

WCupGP_J.vonBredowWerndl_©PSV Photos Vidéos


Ce matin, la jeune femme a ainsi grillé la priorité à son propre frère, Benjamin Werndl, qui signait ici sa première venue sur l’étape lyonnaise du circuit de la Coupe du monde FEI de dressage, avec 77.000% sur Famoso OLD. Médaillé de bronze par équipes des championnats du monde cet été, l’aîné de la fratrie semble sur une belle lancée avec son complice âgé de treize ans. Troisième de l’épreuve, le Suédois Patrik Kittel, fidèle de Lyon, a
séduit les juges à hauteur de 75.261% avec Touchdown.

WCupGP_J.vonBredowWerndl_©PSV Photos Vidéos
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La grande prêtresse du dressage international, l’Allemande Isabell Werth, fidèle parmi les fidèles de l’étape lyonnaise, qui s’est présentée avec son comparse Emilio, désormais âgé de seize ans, a sans doute manqué de brio : le couple termine néanmoins à la cinquième place finale (73.413%).

Du côté des Tricolores, le public a eu la chance de pouvoir observer cinq couples venus prendre de l’expérience dans l’arène lyonnaise, sous les yeux du sélectionneur national Jean Morel. Et c’est un tout nouveau venu en Coupe du monde FEI de dressage qui a ouvert le bal : l’écuyer du Cadre noir, le Capitaine Guillaume Lundy, en selle sur Tempo IFCE, signe une première reprise propre et satisfaisante aux yeux des juges qui ont attribué la moyenne de 69,174%. A leur suite, le public a pu suivre la performance de la cavalière Stéphanie Brieussel, de retour dans l’arène lyonnaise, avec un jeune cheval prometteur de neuf ans, Devonport.


Pour sa première sortie en CSI 5, le couple a largement rempli son contrat, offrant à la France sa meilleure note avec 70.935%, synonyme de neuvième place. De leur côté, la femmeécuyer du Cadre noir de Saumur, Pauline Basquin, et son fidèle Sertorius de Rima ZIFCE, champions de France Pro Élite en titre, ont atteint une honorable moyenne de 70.131%. Une année 2022 synonyme de grandes premières pour ce couple avec ses premières participations en Coupes des nations, championnat du monde et Coupe du monde FEI. Dans l’ordre d’apparition sur le carré de dressage, ce sont ensuite Alexandre Ayache et Jolene qui ont déroulé leur reprise, obtenant 67.957%. Enfin, Morgan Barbançon et l’expérimenté Sir Donnerhall II OLD ont terminé avec 70.478%.

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ILS ONT DIT…

Jessica von Bredow-Werndl, vainqueur du FEI Dressage World CupTM Grand Prix presented by CREARA :
« Je me suis sentie très bien sur la piste. Dalera était réellement bouillonnante, mais elle était très concentrée et à l’écoute. Pendant une seconde, nous avons perdu notre connexion, générant une petite incompréhension et la perte de quelques points, mais j’ai eu un excellent
ressenti sur l’ensemble de la reprise et je suis vraiment heureuse d’être de retour en compétition dans ces conditions. Concrètement, je n’ai réellement arrêté de monter pour ma grossesse que quelques semaines. Dalera est la jument que j’ai montée le plus longtemps enceinte puisque j’en étais à la fin de mon cinquième mois de grossesse lorsque nous avons concouru à la Finale de la Coupe du monde FEI. Dalera a vraiment pris soin de nous. Ensuite, c’est de nouveau elle que j’ai remontée en premier quelques jours seulement après l’accouchement. Entre temps, une jeune fille la montait aux écuries afin de la maintenir dans un bon état de forme, et je gardais un œil sur elle. Demain, je vais présenter ma nouvelle Reprise Libre en Musique. Je dirais que c’est une histoire d’amour que Dalera et moi avons
avec la France. J’adore ce pays où il est bon de revenir, j’aime sa musique, notamment Edith Piaf, et j’ai vraiment envie de représenter cela dans ma reprise. J’ai monté sur le thème de « La La Land » dans mon précédent programme libre pendant quatre ans. Depuis, nous nous sommes améliorées et cette nouvelle chorégraphie correspond mieux à ce que nous sommes capables de faire aujourd’hui. Concrètement, je l’ai déroulée trois fois à la maison. J’ai modifié certaines choses à chaque fois, et mercredi dernier, lorsque nous l’avons testée, je me suis dit : « Ça y est, c’est bon, nous sommes prêtes ! »

Jean Morel, sélectionneur de l’équipe de France :
« Je suis satisfait car même si nos cavaliers ne sont pas parfaits, nous avons franchi le cap des 70%, ce qui était notre objectif. C’est encourageant et ils ont tous réellement progressé.
Ici, nous n’avons pas d’objectif de résultat, mais la volonté d’apporter de l’expérience aux chevaux et aux cavaliers. C’est en allant en concours que l’on voit le comportement des chevaux et ce qu’il faut améliorer. »

Rendez-vous demain, à 16 heures, pour le Grand Prix Freestyle presented by FFE Generali.