FÊTE DES LUMIERES Lyon 2021 – Créations révélées

Fête des Lumières Lyon 2021

Mercredi 8 – Jeudi 9 – Vendredi 10 – Samedi 11 décembre

  • 31 créations artistiques
  • Plus de 27 sites investis et 200 maisons de soin en France pour le projet Lumeen
  • 150 Étudiants et jeunes créateurs participent à l’édition 2021

HOMMAGE A MONSIEUR PAUL

Davy Tissot, Chef français et lyonnais !! remportait le 27 septembre le Bocuse d’Or au SYRHA * 2021

Son nom rejoint celui des plus grands sur le parvis de l’Auberge de Collonges aux Mont D’or 

« Je dédicace ce Bocuse d’Or à Monsieur Paul qui m’a donné le goût de la cuisine. Ramener le Bocuse d’Or à la Maison c’est un rêve d’enfant. C’est une immense fierté de faire rayonner à nouveau la gastronomie française à travers le monde »

Pour la Box Take away, il s’agissait pour Davy Tissot de délivrer son entrée, son plat et son dessert, tous les 3 autour de la tomate, dans un écrin 100% végétal et biodégradable qui fait appel à l’artisanat et l’esprit d’innovation français

#CoupeDuMondeDeLaGastronomie

* : Salon International de la Restauration de l’Hôtellerie et de l’Alimentation à Lyon

SYRHA LYON BOCUSE D’OR

La Finale 2021 du Bocuse d’Or s’annonce riche en nouveautés et plus que jamais en phase avec les tendances sociétales de la cuisine.


Le contexte inédit dans lequel s’inscrit le monde de la restauration depuis plus d’un an a poussé les chefs à des démarches solidaires et une adaptabilité sans précédent.

Le Bocuse d’Or leur rend hommage pour son édition 2021

LABORATORY OF EXCELLENCE

BOCUSE D’OR FINALE 2021

26 – 27 SEPTEMBRE LYON, FRANCE

La cuisine en pleine mutation

La Finale 2021 du Bocuse d’Or (les 26 et 27 septembre) s’annonce riche en nouveautés et plus que jamais en phase avec les tendances sociétales de la cuisine.

Le contexte inédit dans lequel s’inscrit le monde de la restauration depuis plus d’un an a poussé les chefs à des démarches solidaires et une adaptabilité sans précédent. Le Bocuse d’Or leur rend hommage pour son édition 2021.

CANDIDATS

La liste des équipes en compétition

  • Europe : Danemark, Estonie, Finlande, France, Hongrie, Islande, Italie, Norvège, Suède, Suisse
  • Asie-Pacifique : Corée du Sud, Indonésie, Japon, Singapour, Thaïlande
  • Afrique : Tunisie
  • Americas : Chili, Colombie, Costa Rica, Equateur, Uruguay
  • Wild Cards : Russie

JURY

Le Jury du Bocuse d’Or est composé de chefs répartis en deux groupes différents :

Jury Dégustation

Composé d’un représentant de chaque équipe, le jury dégustation a pour objectif de noter les plats des candidats, en fonction de la présentation, du goût, des techniques de travail, du respect des produits, de l’originalité des plats…

Jury Cuisine

Cette année, 12 chefs internationaux de la famille Bocuse d’Or vont composer le Jury Cuisine de la finale. Ils observeront, tout au long de la journée, le travail des candidats, leurs organisations mais aussi le bon respect des sujets du concours (technique de cuisson, etc.).
La composition du Jury Cuisine sera publiée prochainement.

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ÉPREUVES

La situation de ces derniers mois a poussé les chefs à se joindre à des démarches solidaires et à une adaptabilité sans précédent. Le Bocuse d’Or leur rend hommage cette année à travers ses épreuves.

UN HOMMAGE AUX INITIATIVES DES CHEFS

S’inscrivant dans une démarche de responsabilité sociale et environnementale, le Bocuse d’Or crée le Bocuse d’Or Social Commitment Award, imaginé en partenariat avec l’association Bocuse d’Or Winners. Ce prix récompensera l’implication sociétale d’une équipe dans des domaines liés à l’alimentation (aide alimentaire, , lutte contre le gaspillage, formation, etc.).

LE THEME SUR PLATEAU

Cette épreuve, en partenariat avec les Viandes de Bœuf Label rouge, fera la part belle à un plat chaud réalisé autour du Paleron de bœuf braisé entier. Pour la première fois, les candidats présenteront leur travail sur un plateau unique pour tous les candidats, financé par l’organisation du concours et conçu par notre partenaire De Buyer.

LE TAKE-AWAY, VU PAR LES CANDIDATS DU BOCUSE D’OR

Faisant écho aux nouveaux modes de restauration qui ont vu le jour depuis plusieurs mois, le Bocuse d’Or fait évoluer sont épreuve sur assiette pour une épreuve « take-away ».
Les candidats devront concevoir un menu à emporter entrée, plat et dessert, conçu autour d’un produit de saison : la tomate. Challenge supplémentaire, les candidats devront également utiliser des crevettes dans la création de leur plat principal. Ces deux produits seront fournis aux équipes par notre partenaire METRO.
Le menu ainsi imaginé devra prendre place dans une box mise au point par les candidats eux-mêmes, à partir de matériaux d’origine végétale et obligatoirement réutilisable.

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INFOS PRATIQUES

ADRESSE
SIRHA LYON
Eurexpo Lyon
Boulevard des Droits de l’Homme
69500 BRON
France

COMMENT S’Y RENDRE
Retrouvez toutes les informations sur le site web d’Eurexpo.

PARTICIPER A L’EVENEMENT
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DATES DU CONCOURS
Dimanche 26 et lundi 27 septembre 2021
Remise des prix le lundi 27 septembre 2021

Pour toutes questions, n’hésitez pas à contacter :
bocusedor@gl-events.com

LA MÉTAMORPHOSE DES BALLERONS, OU L’ESTHÉTIQUE DU QUOTIDIEN

« La photographie − on l’oublie souvent − est une pratique d’abstraction, et l’on reconnait le photographe à cette propension particulière qu’il a de ne retenir du monde visible que ce qui l’intéresse« 

La photographie − on l’oublie souvent − est une pratique d’abstraction, et l’on reconnait le photographe à cette propension particulière qu’il a de ne retenir du monde visible que ce qui l’intéresse, car la sélection qu’il opère par le simple geste de cadrer est le premier de ses choix créateurs.

Ainsi, les images de Bernard Langenstein se situent entre la photographie de paysage et la photographie d’architecture, entre toutes, monumentale : le paysage est le milieu dans lequel il opère, le monument est ce qu’il reste du paysage après qu’il en ait rêvé.

Son objectif se focalise sur ces ballerons de foin enveloppés de plastique noir ou blanc ; utiles à l’agriculture, leur exposition à ciel ouvert perturbe la beauté des campagnes en mêlant à la nature des matières qu’elle n’assimile pas

« Quand le photographe vise un objet, c’est son intimité propre qu’il installe dans la chose à laquelle il se voue, et plus qu’un motif − pour reprendre cette expression à la peinture − la réalité cernée devient alors un votif« 

Quand il s’approche de ces boules vernissées, Bernard Langenstein y voit des miroirs reflétant la lumière et les couleurs champêtres, comme si l’agriculteur avait créé une installation où son environnement se démultiplierait en une série de tableaux.

Plus proche encore, quand l’appareil photographique rase la surface des objets, le drapé du polyéthylène, strié de plissures luisantes, renoue avec les fragments de la statuaire antique que nous gardons en mémoire et l’on comprend très vite que sa passion pour ces lieux s’accomplit dans la production d’une série de métaphores qu’il voue à notre interprétation

Le ciel dans les balles noires, 2011
Blanches, 2011
Deux blanches et le ciel, 2011
Monumentales, 2009
Colonnes, 2009
Brillantes et emballées, 2009
Apparition couverte, 2009

Des plans larges pris au ras du sol, dramatisés par des perspectives contrastées, change ces boules en menhirs ou en autels antédiluviens.

Leur alignement prend l’allure de morceaux choisis de la Grande Muraille de Chine, leur entassement fait penser à des monolithes recouverts d’un
enduit tufeux qu’on ne saurait dater comme les Moaïs de l’Île de Pâques.

Des rangées convergentes à l’horizon font apparaître d’énormes molaires érodées, cariées, implantées dans une mâchoire géante qu’on imagine sous terre.

Amoncelées, ces boules figurent une marée noire figée, un flottement de barils taillés dans le jaspe, clair en plein jour, brun à l’ombrage. Isolées,
elles ressemblent à des citrouilles de contes de fées, à des pommes d’amour géantes transplantées dans la terre comme des objets de culte pour des divinités agrestes ou tout simplement parfois à des poufs scintillants.

Fièrement brillantes, 2013
Après la pluie, 2013

« Le paysage est le milieu dans lequel il opère, le monument est ce qu’il reste du paysage après qu’il en ait rêvé« 

Toutes blanches et lisses, 2009
Ephémère apocalypse, 2009

« Qu’ils soient élargis et contextuels ou focalisés et abstraits, les plans de Bernard Langenstein opèrent de véritables métamorphoses sur ces objets qui ne sont pas destinés au regard« 

QUESTION DE POINT DE VUE

C’est tout d’abord un art du point de vue qui active ainsi la chaîne fluctuante des signifiés.

Quand le photographe vise un objet, c’est son intimité propre qu’il installe dans la chose à laquelle il se voue, et plus qu’un motif − pour reprendre cette expression à la peinture − la réalité cernée devient alors un votif. Qu’ils soient élargis et contextuels ou focalisés et abstraits, les plans de Bernard Langenstein opèrent de véritables métamorphoses sur ces objets qui ne sont pas destinés au regard.

Aux heures ordinaires, ces ballerons, comme tant d’autres objets n’existant que pour un usage, sont visibles, mais pas regardés. Le regard du photographe invente le cadrage qui leur attribuera un espace sacré − dans le sens le plus propre de ce terme qui veut dire séparé − leur assignant
par là-même une stature artistique.

Le cadre dessine une limite (fanum) à l’intérieur de laquelle se situe la vue consacrée par le photographe et autour de laquelle tout, pour ainsi dire, n’est que profane

Toutes noires sous le ciel bleu, 2013
Noires et dorées, 2012

Ainsi, le point de vue du photographe apparaît comme un regard déplacé, attentif à ce qui ne regarde personne et à ce que personne ne regarde.

Comment peut-il en aller autrement d’une pratique d’image qu’Édouard Boubat définissait si pertinemment en ces quelques mots : chaque photographe va au-devant de l’image qu’il porte déjà en lui-même ?

Face au monde visible, le regard du photographe se situe en épicentre car il est générateur de vision et ce que son image emprunte au visible est la matière d’une transition.

L’art contemporain, qui est né de tels déplacements − depuis la célèbre Fountain de Marcel Duchamp et les objets trouvés de l’Arte Povera − doit sans doute à l’invention de la photographie de telles pratiques de détournement.

L’extraction d’une chose de son milieu réel ou naturel vers une destination muséale accomplit une transformation qui n’est pas une métamorphose, mais un changement de contexte visuel, comme si chaque objet du monde visible était soumis à un devoir-être-vu auquel l’artiste contrevient par une sorte d’infraction qui est son geste artistique.

Vaches dans le miroir, 2013

La série de Bernard Langenstein, quant à elle, multiplie les points de vue, du plus focalisé au plus large, sans autre déplacement que celui de son corps voyant.

Dans son attitude de preneur de vue, il vise toujours, dans un acte d’abstraction, la prestance nouvelle que le cadrage choisi confère à son objet. Dans chaque image, un monde différent se découvre grâce à la seule présence que l’objet irradie dans l’espace qui lui est réservé. Pour autant, le photographe ne s’éloigne jamais du paysage. Il en crée de nouveaux.

Ainsi, deux balles de foin recouvertes d’un plastique blanc sont cadrées de très près au point que ni l’une ni l’autre ne sont vues entièrement : l’abstraction est telle qu’on pourrait considérer cette image comme une vue sur la matière, mais l’espace entre les deux surfaces blanches est occupée par un ciel nuageux. On se retrouve alors très près d’un paysage où la surexposition du blanc donne au recouvrement de plastique l’allure d’une façade de montagne.

Dans un plan beaucoup plus élargi, pris au grand angle, l’alignement des ballerons dans le crépuscule ressemble à une étrange théorie de colonnes dont la disposition, par rapport à la ligne d’horizon, n’est pas due au hasard : les blocs luisants ainsi entassés défient une nature hostile sous un ciel menaçant et on est induit à percevoir là, un lieu de culte.

Entre ces deux extrémités d’angles de visée, le travail d’abstraction continue d’opérer sa reconstruction poétique au gré des variations du point de vue et la série décline alors le lieu géométrique des angles d’attaque de l’objectif.

Amas noir, 2012
La pluie, 2013

« Ainsi, le point de vue du photographe apparaît comme un regard déplacé, attentif à ce qui ne regarde personne et à ce que personne ne regarde« 

Le soleil sur les blanches, 2013
Rangée de balles, 2008
Vertes sous le ciel bleu, 2011
Nuages rouges, 2011
Sous le ciel bleu, 2011
Noires sous le ciel, 2012
Plissée, 2011
Les larmes rayées, 2011
Brillantes sous la pluie, 2011
Désordonnées et noires sous l’orage, 2009

« Face au monde visible, le regard du photographe se situe en épicentre car il est générateur de vision et ce que son image emprunte au visible est la matière d’une transition« 

PROFONDEUR ET MONUMENTALITÉ

Tout le plaisir que procurent les photographies de Bernard Langenstein ne tient pas à la nature des objets qu’il photographie : les ballerons, en eux-mêmes, produits communs de la technique agricole, n’ont rien de ravissant ; bien plus, ils sont parfois décriés à cause des risques de pollution, de saturnisme, de botulisme et de listeria qu’ils représentent.

Par une sorte de double vue, l’art du photographe s’apparente à celui d’un célébrant qui consacre en beauté ce qui nous laisse indifférents. Une véritable transsubstantiation s’opère : ce que nous voyons sur ses photographies présente bien les aspects de balles d’herbe fermentant, mais en réalité, il s’agit de tout autre chose.

Cette réalité nouvelle, c’est une vue de l’esprit qui nous l’impose : elle a pour auxiliaire la profondeur de champ que le photographe définit au moment de la pose. Les plans larges réglés à l’infini, en légère contreplongée, confèrent aux entassements de sacs des allures de forteresse ou de muraille. Inversement, les gros plans centrés sur un ou deux ballerons, ressemblent à des façades monumentales ou à des falaises escarpées.

Chaque spectateur projette sur ces images les ressemblances que lui fournit son musée imaginaire et telle est sa liberté de lecteur.

Par toutes ces mises au point, le photographe bouleverse les perspectives qui sont les nôtres face à un paysage naturel : au gré de son objectif, il définit des priorités de plans, de hauteur, de surfaces qui redimensionnent le visible et le façonne selon le projet qui l’habite.

C’est ainsi que de misérables ballerons nous introduisent dans un monde insoupçonné de falaises, de murailles et de monuments inouïs.

Miroirs laqués, 2013
Les blanches posées, 2009

« Par une sorte de double vue, l’art du photographe s’apparente à celui d’un célébrant qui consacre en beauté ce qui nous laisse indifférents« 

Toutes blanches, 2011
Scarifiées, 2011

PROPOS SUR LA COULEUR

L’approche de Bernard Langenstein est aussi celle d’un coloriste qui, aussi extraordinaires que paraissent certaines images, ne fait que restituer ce qu’il voit.

Le cadrage rapproché se prête à la création d’images quasi monochromes. Ainsi, le film plastique noir resserré sur la balle d’herbe coupée n’apparaît plus que comme un drapé strié de traits de lumière comme dans les tableaux de Pierre Soulages.

Mais tandis que le peintre met en évidence le signifiant pictural (la matière, le pigment et le geste même de peindre) dans une pure abstraction, le photographe délimite des espaces d’ombre et de lumière qui laissent transparaître des volumes et forcent le spectateur à interroger l’objet ainsi cadré.

Même abstraite, la photographie est toujours au plus près du réel, et c’est ce qui la distingue absolument de la peinture et des arts plastiques. On ne regarde pas, en effet, une photographie comme on regarde une peinture ou une sculpture : on l’interroge toujours à partir de ce qu’elle peut bien représenter tant est tenace l’idée qu’elle est une trace ou une empreinte de la réalité.

En fait − et il suffit de parcourir cette série pour s’en convaincre − la photographie occupe une place intermédiaire entre les images que la réalité nous renvoie d’elle-même et celles qui nous viennent de l’art. La référence à Pierre Soulages devant certains aspects photographiques des ballerons ne doit pas sa pertinence à ce qui serait une tentative d’imitation de la part du photographe, ou même à une source d’inspiration, mais à une interposition : c’est entre les images dont on rêve (celles-là même que les musées conservent) et celles que l’on voit communément qu’intervient le savoir-voir du photographe, de façon instantanée, c’est-à-dire sans même qu’il ait eu le temps de préméditer son arrêt sur image

Paysan plasticien, 2009
Vertes en lisière sous la pluie, 2009
Accumulation noire sous le crépuscule, 2008

« Chaque spectateur projette sur ces images les ressemblances que lui fournit son musée imaginaire et telle est sa liberté de lecteur« 

Reflets d’été, 2013
Visiteur, 2013

Pour les mêmes raisons qui nous imposent la peinture de Soulages à titre de réminiscence face à des photographies presque toutes noires ou bleues et noires, l’une des prises de vue les plus abstraites de ces ballerons pourrait être comprise comme un détail agrandi d’une toile d’Olivier Debré : un même élan informel unit les striures bleutées des sacs et la trace de la brosse sur la couche de peinture.

L’analogie, cependant, n’est que furtive, car très vite le photographe ménage un retour à la beauté du réel par un dispositif net/flou qui nous renvoie aux alignements de la série.

L’art de la couleur chez Bernard Langenstein est un acte de recueillement devant les tonalités naturelles. Plus subtil qu’une référence à la peinture, le reflet concave du paysage sur la luisance des balles plastifiées apporte une gamme inattendue de surprises colorées.

Une vue, par exemple, pourrait passer pour un monochrome bleu sans l’intrusion d’une tâche rosâtre qui, à la bien considérer, n’est autre que le reflet d’un nuage rouge. Par là même, nous ne voyons plus la photographie comme une abstraction de couleurs, mais comme un plan abstrait sur lequel la réalité a imprimé une esquisse d’elle-même.

Rayées sous le ciel rouge, 2012
Lisses, rayées et enflammées, 2012

« L’art de la couleur chez Bernard Langenstein est un acte de recueillement devant les tonalités naturelles« 

Attentif à cette impression, Bernard Langenstein choisit les heures où le soleil naissant ou disparaissant fait miroiter son éclat d’or à travers les interstices et les silhouettes en ombre chinoise de la campagne alentour. Au niveau strict des couleurs, ces photographies seraient voisines de l’expressionnisme abstrait contemporain, mais au-delà des idéaux plastiques que convoque la lecture d’image et qui restent très allusifs, elles tirent toute leur force de l’énigme visuelle qu’elles proposent au spectateur.

Ces ombres et ces couleurs composent de nouveaux paysages, de véritables images conjecturales semblables à celles que révèlent, une fois coupées en deux, ces pierres-paysages, généralement des agates à qui l’on a donné les noms de paésines ou de pierres aux-masures. La couleur projetée sur les ballerons permet ainsi d’animer la métamorphose du réel en se confondant avec un procédé métamorphique de la nature.

Toutes ces métamorphoses sont le produit de l’abstraction photographique, celle du cadrage et du point de vue, celle aussi des contrastes et du contrôle des plages de couleur et de l’échelle des gris que Bernard Langenstein a su parfaitement calculer pour imposer ses désirs à la réalité

Les balles noires griffées sous la pluie, 2012
Fragments, 2009
Blanche abstraction, 2013

« Nous ne voyons plus la photographie comme une abstraction de couleurs, mais comme un plan abstrait sur lequel la réalité a imprimé une esquisse d’elle-même« 

Textes de Robert Pujade sur les images de Bernard Langenstein

Éditions L’Art-Dit – 4-6 rue de la Roquette
Hôtel Divonne 13200 Arles
www.editions-lart-dit.fr
Photographie : Bernard Langenstein
Auteur : Robert Pujade
Maquette : Eve Billa

TINY HOUSE : LANCEMENT D’UN FABULEUX PROJET

C’est l’histoire des TINY HOUSE… ici en Auvergne-Rhône-Alpes

Un mini-village pour mères isolées, appelé « La Base » et géré par l’Association Le Mas

1ER VILLAGE DE TINY HOUSE DE LA MÉTROPOLE DU GRAND LYON

UN PETIT COCON !

Économiques et confortables, 17 « Tiny Houses » offrent une halte à des Mamans et leurs Enfants de moins de 3 ans …51 personnes peuvent être accueillies dans ces mini-maisons installées le 2 mars 2021 par la Métropole de Lyon à Villeurbanne avec l’Association Le Mas… sur le parking d’une friche industrielle, où les bambins jouent aujourd’hui à faire des tours de vélo !

Chacune des Tiny Houses dispose d’une pièce de vie, éclairée par une large baie vitrée, avec un coin cuisine et un canapé-lit, d’une petite chambre occupée par deux lits superposés et une salle de douche avec toilettes

Sur un haut mur à l’entrée du site où était graffée une tête de mort, le street-artiste Don Mateo l’a recouverte d’un visage stylisé d’une mère couvant son enfant

Moins chères que l’hôtel et plus accueillantes : ces Tiny Houses permettent ainsi de loger depuis quelques semaines des femmes et leurs jeunes enfants, qui trouvent ici un « cocon » après un parcours d’errance

DES FLEURS SUR LE BALCON

« Merci à tous les acteurs du projet, l’Association Le Mas, à l’entreprise des possibles, aux services de La Métropole du Grand Lyon et de la ville de Villeurbanne, et enfin à l’artiste Don Mateo, auteur de cette belle fresque à l’entrée… Un changement de cap pour notre territoire, terre d’accueil et d’hospitalité », Bruno Bernard, Président du Grand Lyon et du SYTRAL RHONE

« Pour moi, ici, c’est le paradis car j’ai trouvé tout propre, adapté, avec un grand espace pour que les enfants puissent jouer », Imène, 21 ans, habitante du mini-village

« Mon fils de 8 ans m’a dit :Mais c’est une cabane !… je lui ai dit que c’était mieux que la rue ou l’hôtel », Angela, Albanaise de 25 ans et mère de deux enfants, dont la terrasse fleurie se distingue de celle des maisonnettes voisines. Angela qui avait « beaucoup changé d’endroits » depuis son arrivée en France en 2016… pourra rester ici au moins six mois

« Mes deux enfants ont trouvé des amis. On est comme une famille. Moi aussi, j’ai des amies, des personnes avec qui parler, échanger. Ça change tout », Esther, originaire de Kinshasa au Congo

« Ici c’est stable », Monia, mère de 37 ans, qui avait précédemment « déménagé d’un hôtel à l’autre »

« Les femmes se sentent vraiment bien dans leurs Tiny Houses car, même si c’est petit, on peut y recréer un cocon. On va y mettre des arbres et des plantations pour le rendre plus agréable. C’est une nouvelle politique publique qui évite les conflits d’usage, et nous souhaitons ancrer dans le territoire les femmes accueillies. Ces femmes sont toutes encore isolées et elles vont rester dans la métropole. J’ai donc envie qu’elles se sentent villeurbannaises et qu’elles soient considérées comme telles », Etienne Prime, un des responsables de l’Association Le Mas, qui assure la gestion du village

« L’objectif c’est d’être plus accueillant et plus hospitalier et trouver des solutions pérennes pour sortir de l’urgence. Cela nous coûte moins cher qu’un hôtel et, en termes de qualité de vie, de pouvoir cuisiner chez soi, ça change la donne. Sans compter qu’on peut offrir ici un meilleur accompagnement », Bruno Bernard, président EELV de la Métropole de Lyon

« Avec un coût unitaire de 29.000 euros et une durée de vie estimée à une quinzaine d’années, ces maisons minimalistes permettent de retrouver toute l’intimité et la dignité d’un chez-soi, contrairement à un hôtel. Une nuitée revient à 17 euros par personne dans une Tiny House contre 25 euros en hôtel », Renaud Payre, vice-président chargé de l’Habitat

« D’ici un mois, une grande TINY HOUSE sera installée ici et servira de lieu collectif. Une vie commune est déjà en train de se mettre en place. Les mères s’entraident et c’est très beau », Pierre Mercier, Directeur Général de l’Association Le Mas

« J’ai volontairement laissé l’expression du visage de cette femme à l’interprétation de chacun. Elle est triste et heureuse à la fois et chacun y met ce qu’il veut y voir. Ce mur blanc, recouvert d’une fresque immense représentant une maman qui protège son enfant, tous deux drapés dans une robe d’or… Tout un symbole. Le lieu reprend vie », Don Mateo