FESTIVAL LUMIERE : CHANEL & TIM BURTON !

TIM BURTON
Prix Lumière 2022

Tim Burton © Leah Gallo

Il s’agit d’un artiste qui a offert au cinéma mondial un univers d’une cohérence rare et d’un impact esthétique sans précédent dans la culture populaire : TIM BURTON recevra le 14 e Prix Lumière en octobre. Il succède à Jane Campion en 2021, aux frères Dardenne en 2020 et Francis Ford Coppola en 2019.

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C’est un visionnaire, un styliste et un artiste qui a offert au cinéma mondial un univers d’une cohérence rare et d’un impact esthétique sans précédent dans la culture populaire. Le réalisateur, scénariste, producteur, conteur et poète à l’imagination sans limite Tim Burton recevra le 14 e Prix Lumière cet automne à Lyon, lors du festival Lumière qui aura lieu du samedi 15 au dimanche 23 octobre 2022.

FESTIVAL LUMIERE - TIM BURTON


Dès ses premiers films et ses premiers succès, Burton installe son univers, savant mélange d’un style très personnel et de références romanesques et picturales qui traversent toute l’histoire de l’art. Entre gothique et baroque, comédie, horreur, romantisme et mélancolie.


Beetlejuice (1988) et Edward aux mains d’argent (1990), tout comme sa sublime interprétation du classique de la culture comics Batman (1989 et 1992), l’installent au firmament. Fascination du monstre, du marginal, du caillou dans la chaussure d’une Amérique corsetée par sa normativité et ses interminables banlieues pavillonnaires.


Squelettes, sorcières, lutins, fantômes, robots, singes anthropomorphes, femme-chat ou cavalier sans tête hantent l’œuvre du cinéaste, qui définit le conte La Belle et la Bête comme la « matrice indispensable », le « conte dont tous les films de genre et de monstres s’inspirent ». Histoire d’amour impossible dont l’empreinte va s’imprimer tout au long de sa carrière.


L’œuvre de Tim Burton, ce sont aussi d’hilarantes comédies, musicales, fantastiques ou horrifiques : Mars Attacks ! (1996), Sweeney Todd : le diabolique barbier de Fleet Street (2007), Dark Shadows (2012), Sleepy Hollow, la légende du cavalier sans tête (1999). Et un travail unique sur l’animation qui traverse sa filmographie. Une exploration des coins, des recoins et des possibilités de son art. Et de Big Fish (2003) à Ed Wood (1994), de Alice (2010) à Dumbo (2019), à la recherche de la meilleure façon de raconter une histoire. Dans les pas d’Edgar Allan Poe et de Lewis Carroll.


Impossible de penser Burton sans la pléiade d’acteurs qui a accompagné sa carrière : Johnny Depp et Helena Bonham Carter bien-sûr, mais aussi Michael Keaton, Winona Ryder, Jack Nicholson, Danny DeVito, Michelle Pfeiffer, Glenn Close, Christina Ricci, Eva Green et bien sûr Marion Cotillard dans Big Fish.

Des fidèles qui ont contribué à donner vie à l’univers du maître, qui cite le grand acteur du muet Lon Chaney (l’homme aux mille visages) comme l’une de ses inspirations originales.

Sa longue collaboration avec le compositeur Danny Elfman, qui écrit pour lui quelques-uns des plus beaux thèmes du cinéma contemporain, a contribué à forger la légende Burton, devenue, en 35 ans de carrière, une véritable rock-star du 7e art.

Cet automne, Lumière 2022 proposera donc une plongée au pays des merveilles quelque part entre l’Americana et ses légendes, l’Angleterre victorienne, les mégalopoles futuristes et les lotissements de banlieue, en compagnie des héros, des monstres, des héros monstrueux ou des monstres héroïques du monde de Tim Burton !

Tim Burton succédera à Jane Campion, Jean-Pierre et Luc Dardenne, Francis Ford Coppola, Jane Fonda, Wong Kar-wai, Catherine Deneuve, Martin Scorsese, Pedro Almodóvar, Quentin Tarantino, Ken Loach, Gérard Depardieu, Milos Forman et Clint Eastwood.


Il sera à Lyon du jeudi 20 au dimanche 23 octobre. Il recevra le Prix Lumière à Lyon, le vendredi 21 octobre 2022.

Le Prix Lumière a été créé en 2009 par l’Institut Lumière pour célébrer une personnalité pour l’ensemble de son œuvre et le lien qu’elle entretient avec l’histoire du cinéma. Il est remis à Lyon, ville de naissance du cinématographe Lumière, et est devenu avec les années l’un des prix les plus prestigieux reconnus par la profession et la presse internationale.

Master class

Rencontre avec Tim Burton
Célestins, Théâtre de Lyon 
Vendredi 21 octobre à 15h (bientôt en billetterie)

Remise du prix lumière à Tim Burton

Amphithéâtre – Centre de Congrès
Vendredi 21 octobre en soirée (bientôt en billetterie)
Une cérémonie en présence de nombreux invités.
Film annoncé prochainement

Nuit Tim Burton

Halle Tony Garnier
Samedi 22 octobre à 21h
Beetlejuice de Tim Burton (1h32)
 Suivi de Ed Wood de Tim Burton (2h07)
 Suivi de Mars Attacks! de Tim Burton (1h45)
 Suivi de Sleepy Hollow : La Légende du cavalier sans tête de Tim Burton (1h45, int -12ans)

LA PROGRAMMATION


Pee-Wee Big Adventure
de Tim Burton (Pee-Wee’s Big Adventure, 1985, 1h31) Pee-Wee est dévasté : sa bicyclette a disparu. Il part à sa recherche… Premier long métrage de Tim Burton, le film est un immense succès commercial : un monde comme une énorme fête foraine baigné dans la première composition pour le cinéma de Danny Elfman.
Lumière Bellecour lu 17 20h30 | Cinéma Opéra me 19 16h45 | Pathé Bellecour sa 22 16h45

Beetlejuice de Tim Burton (1988, 1h32)
Adam et Barbara meurent dans un brutal accident. Fantômes, ils reviennent hanter leur maison dans laquelle une famille s’installe… Une comédie gothique délirante et poétique à l’humour noir irradiant.
UGC Astoria di 16 14h30 | Corbas ma 18 20h | UGC Confluence je 20 22h |
Halle Tony Garnier sa 22 21h (Nuit Tim Burton : 1er film)

Batman de Tim Burton (1989, 2h06)
La violence, l’anarchie et la corruption règnent sur Gotham City. Un mystérieux justicier, Batman, surgit de l’ombre… Adapté du célèbre comic, Tim Burton fait de Batman une œuvre personnelle : un film sombre dans un Gotham d’une noirceur effrayante.
Craponne di 16 18h | Pathé Vaise lu 17 20h30 | UGC Astoria ma 18 16h45 | Institut Lumière je 20 19h15 |
Lumière Terreaux ve 21 16h45 | Pathé Bellecour di 23 14h45

Edward aux mains d’argent de Tim Burton (Edward Scissorhands, 1990, 1h45) Edward est la création d’un génial inventeur, décédé avant d’avoir pu lui greffer les mains. À la place de celles-ci, des lames et ciseaux tranchants… Une histoire d’amour romantique incarnée par Winona Ryder et Johnny Depp qui deviendra l’alter ego du cinéaste dans son œuvre future.
Halle Tony Garnier di 23 15h

Batman : Le Défi de Tim Burton (Batman Returns, 1992, 2h06)
Des malfaiteurs déguisés en clowns et un mystérieux « Pingouin » sèment la terreur dans les rues de Gotham City… Une satire marquée de l’Amérique dans un univers où tout est flou, portée par des personnages ambivalents.
UGC Astoria ma 18 19h30 | Institut Lumière je 20 22h | Comœdia ve 21 14h30 | Lumière Terreaux di 23 17h30

Ed Wood de Tim Burton (1994, 2h07)
Edward D. Wood Jr. veut faire du cinéma, mais le cinéma ne veut pas de lui et de son étrangeté… Le portrait d’un cinéaste au travail au temps du vieil Hollywood dans un noir & blanc impeccable. Avec le superbe duo Johnny Depp et Vincent Price.
Pathé Bellecour di 16 17h | UGC Confluence me 19 18h30 | Tassin la Demi-Lune je 20 20h30 |
Halle Tony Garnier sa 22 21h (Nuit Tim Burton : 2e film)

Mars Attacks! de Tim Burton (1996, 1h45)
Tandis que des martiens approchent de la Terre, à la Maison Blanche c’est le branle-bas de combat… Entre la pop culture et la SF des années 1950, Mars Attacks! réunit un casting grandiose. Un film profondément inventif et d’une drôlerie infinie.
Comœdia lu 17 11h15 | Pathé Bellecour je 20 22h | Halle Tony Garnier sa 22 21h (Nuit Tim Burton : 3e film) |
Villa Lumière di 23 19h

Sleepy Hollow : La Légende du cavalier sans tête de Tim Burton (Sleepy Hollow, 1999, 1h45, int -12ans)
1799. Ichabod Crane, inspecteur de police, est envoyé dans le village de Sleepy Hollow pour enquêter sur des crimes et des victimes décapitées… Adaptation gothique et élégante d’une célèbre légende américaine, avec Johnny Depp et Christina Ricci.
Institut Lumière sa 15 19h45 | Comœdia ma 18 14h15 | Décines me 19 14h30 | UGC Confluence ve 21 14h |
Halle Tony Garnier sa 22 21h (Nuit Tim Burton : 4e film)

Big Fish de Tim Burton (2004, 2h05)
Will, qui ne supporte pas les récits fantasques de son père, s’éloigne de lui. Quand il le sait malade, il revient, espérant connaître sa véritable histoire… Un conte moderne, plein d’imagination et de délicatesse, avec Ewan McGregor et Albert Finney.
UGC Astoria lu 17 20h | Francheville me 19 20h30 | Lumière Terreaux je 20 14h15 | UGC Confluence sa 22 10h45 |
UGC Confluence di 23 17h15

Charlie et la chocolaterie de Tim Burton (Charlie and the Chocolate Factory, 2005, 1h55)
Charlie trouve dans une plaque de chocolat le ticket d’or, qui lui ouvre les portes de la légendaire et secrète chocolaterie de Willy Wonka… Roald Dahl adapté par Burton, avec Johnny Depp. Une féérie et une charge réjouissante contre l’enfant-roi.
Comœdia di 16 10h45 en VF | Lumière Bellecour me 19 20h30 | UGC Confluence je 20 13h45

Les Noces funèbres de Tim Burton et Mike Johnson (Corpse Bride, 2005, 1h17)
IXe siècle, Europe de l’Est. Victor découvre l’Au-delà après avoir épousé sans le vouloir le cadavre d’une mystérieuse mariée… Film d’animation, conte enchanteur drôle et fantaisiste, avec les voix de Johnny Depp, Helena Bonham Carter et Emily Watson.
UGC Part-Dieu di 16 15h45 | Lumière Terreaux lu 17 17h | Institut Lumière ma 18 18h15 |
UGC Confluence me 19 14h30 en VF | Meyzieu sa 22 20h | UGC Astoria di 23 14h30 en VF

Sweeney Todd, le diabolique barbier de Fleet Street de Tim Burton (Sweeney Todd: The Demon Barber of Fleet Street, 2007, 1h56, int -12ans)
Après quinze ans passés en prison, Sweeney Todd, barbier, reprend son échoppe et veut se venger du juge Turpin qui l’a condamné… Un drame macabre, où le sang coule à flots, avec Helena Bonham Carter, Johnny Depp, Alan Rickman et Timothy Spall.
UGC Confluence di 16 16h | Cinéma Opéra ma 18 19h | Pathé Bellecour ve 21 21h45 | Comœdia sa 22 17h30

Frankenweenie de Tim Burton (2012, 1h27)
Sparky, le chien adoré de Victor, est renversé par une voiture. Victor tente de le ramener à la vie… Une animation d’une fluidité remarquable, une narration ponctuée de rebondissements, des expressions des personnages très sensibles.
Pathé Bellecour ma 18 14h30 en VF | Villa Lumière me 19 14h en VF | UGC Confluence di 23 11h15

Big Eyes de Tim Burton (2014, 1h47)
Margaret et Walter Keane sont tous deux peintres. Le couple s’encourage mutuellement et expose ensemble… Une tragi-comédie inspirée de l’histoire vraie des époux Keane, interprétée par Amy Adams et Christoph Waltz.
Pathé Bellecour ma 18 16h15 | UGC Astoria je 20 17h30 | UGC Confluence ve 21 11h

Miss Peregrine et les enfants particuliers de Tim Burton (Miss Peregrine’s Home for Peculiar Children, 2016, 2h07)
Jake, à la mort de son grand-père, découvre l’orphelinat pour enfants particuliers dirigé par Miss Peregrine… Un film baigné dans une poésie mélancolique, au casting exceptionnel : Judi Dench, Terence Stamp, Eva Green.
Pathé Bellecour sa 22 10h45

Dumbo de Tim Burton (2019, 1h52)
Holt Farrier, ancienne gloire du cirque, se voit confier la mission de prendre soin d’un éléphanteau aux oreilles gigantesques… Une satire de la société du spectacle portée par Colin Farrell, Danny DeVito, Michael Keaton et Eva Green.
Comœdia di 23 10h45 en VF

Scénariste :

L’Étrange Noël de Monsieur Jack de Henry Selick (The Nightmare Before Christmas, 1993, 1h16)
Jack, le roi des citrouilles, est las d’organiser Halloween. Dans la forêt, il découvre “Noëlville” et envie la joie de ce pays… Projet créé et développé par Burton, une comédie musicale qui révolutionna l’animation image par image.
Halle Tony Garnier di 16 15h en VF | Pathé Bellecour sa 22 22h15

CHANEL

CHANEL, PARTENAIRE OFFICIEL DU FESTIVAL LUMIÈRE


Pour la troisième année consécutive, CHANEL est Partenaire Officiel du festival Lumière dont la 14 e édition se tiendra à Lyon du samedi 15 au dimanche 23 octobre 2022.


La Maison apporte son soutien aux masterclasses des invités d’honneur et au programme Histoire permanente des femmes cinéastes, qui met en lumière des réalisatrices méconnues.
Cette année, une rétrospective est consacrée à Mai Zetterling (1925-1994), actrice suédoise devenue cinéaste à l’avant-garde des combats sociaux.


Deux films restaurés avec le soutien de CHANEL seront présentés en avant-première lors du festival : Dans la nuit de Charles Vanel et Mauvais sang de Leos Carax avec qui la Maison a collaboré pour le film Annette, sorti en 2021.


CHANEL et le cinéma


Ce partenariat avec le festival Lumière s’inscrit dans l’engagement continu de CHANEL pour le septième art. Gabrielle Chanel et le cinéma sont nés quasiment au même moment.


Comme une évidence, leurs trajectoires n’ont cessé de s’interroger et de se répondre. La créatrice noua un dialogue créatif avec les plus grands cinéastes de son temps – Jean Cocteau, Robert Bresson, Jean Renoir, Luchino Visconti, Alain Resnais ou Louis Malle – et se lia d’amitié avec des actrices dont les noms seuls suffisent à éveiller l’imaginaire collectif, de Jeanne Moreau à Anouk Aimée en passant par Anna Karina, Romy Schneider, Delphine Seyrig ou encore Jane Fonda, qu’elle habilla à l’écran comme à la ville.

Prod DB © Orphee Arts – Gaumont – Tritone Cinematografica / DR LUMIERE de Jeanne Moreau 1976 FRA./ITA. avec Jeanne Moreau portrait, vent, cheveux au vent autre titre: Scene di un’amicizia tra donne (italie)


À la suite de Gabrielle Chanel, les deux directeurs artistiques de la Maison, Karl Lagerfeld puis Virginie Viard, ont approfondi ces liens en collaborant avec des cinéastes tels que Pedro Almodóvar, Sofia Coppola ou Anton Corbijn.

Aujourd’hui, des actrices emblématiques du cinéma mondial comme Tilda Swinton, Penélope Cruz, Kristen Stewart et Marion Cotillard, ambassadrices et amies de la Maison, continuent d’incarner les créations de CHANEL.

FILMORAMAX, FESTIVAL INTERNATIONAL DU COURT-MÉTRAGE


L’aventure du festival international du court métrage Filmoramax reprend du 27 septembre au 1er octobre 2022 à Lyon

2ème ÉDITION DU FESTIVAL FILMORAMAX

Le festival est co-fondé par trois amis de longue date Arnaud Mizzon, Patrice Revaux et Baptiste Brun et dirigé par Arnaud Mizzon.

Filmoramax a pour objectif de valoriser l’industrie du court métrage comme tremplin pour les futurs grands réalisateurs.

OCS est le partenaire officiel du festival et permet au grand vainqueur de la compétition de voir son film acheté et diffusé par la chaîne.

Durant 5 jours, Filmoramax présente des courts métrages venant du monde entier : 20 films en compétition internationale, 6 films en compétition régionale, et 15 films en hors compétition, et aura le plaisir d’accueillir son public dans les salles du Pathé Bellecour, du Comoedia et de l’UGC ciné cité Part-Dieu.

À l’issue de cette compétition, 9 prix seront décernés :

  • Grand Prix Filmoramax
  • Prix de la meilleure actrice
  • Prix du meilleur acteur
  • Prix du meilleur réalisateur / réalisatrice
  • Prix du meilleur scénario
  • Prix du jury
  • Prix du public
  • Prix du meilleur film régional
  • Prix du meilleur premier film décerné par l’entreprise LIP, grand partenaire du festival.

Pour cette 2ème édition, Filmoramax a le bonheur d’accueillir AirFrance, La Banque Populaire, Orange et MYM auprès de LIP, et OCS, ses partenaires officiels.

Copyrigths : Sarah Mangeret

LA SÉLECTION

COMPÉTITION INTERNATIONALE

  • Le Censeur de Rêves de Léo BERNE & Raphaël RODRIGUEZ – FRANCE
  • The Criminals de Serhat KARAASLAN – TURQUIE
  • The cove de Caroline MAILLOUX – CANADA
  • The Lone Wolf de Filipe MELO – PORTUGAL
  • Prudence Ledoux à le vent en poupe de Laura PIANII – FRANCE
  • Je Joue Rodrigue de Johann DIONNET – FRANCE
  • Boxballet de Anton DYAKOV – RUSSIE
  • Palissade de Pierrick CHOPIN – FRANCE
  • Les Enfants de Bohème de Judith CHEMLA – FRANCE
  • Erratum de Giulio CALLEGARI – FRANCE
  • Bottle Cap de Marie HYON & Marco SPIER – ETAT-UNIS
  • High Sky Low Land de Maria ERIKSSON-HECHT – SUÈDE
  • Mauvaise troupe de Nolwenn LEMESLE – FRANCE
  • Lamento de Rubén SANCHEZ – ESPAGNE
  • Mirage de Sil VAN DER WOERD – PAYS-BAS
  • Le bain de Anissa DAOUD – TUNISIE
  • Warsha de Danai BDEIR – LIBAN
  • Partir un jour de Amélie BONNIN – FRANCE
  • Datsun de Mark ALBISTON – NOUVELLE ZÉLANDE
  • Horizon of Success de Théophile GIBAUD – FRANCE
  • La Débandade de Fanny DUSSART – FRANCE
Warsha/ Danai Bdeir

COMPÉTITION RÉGIONALE

  • Warning de Axel ZEILIGER – FRANCE
  • Spoon de Arthur CHAYS – FRANCE
  • À point de Sébastien LAGOSZNIAK – FRANCE
  • Délivre nous du mal de Pierre-Marie Charbonnier et Simon PIERRAT – FRANCE
  • Delivery to hell de Michael DRAI – FRANCE
  • La couleur du ciel de Owen ARCHINET- FRANCE

HORS COMPÉTITION

  • Shahin – de Amin KAMALI – FRANCE
  • Harmony – de Céline GAILLEURD & Olivier BOHLER – FRANCE
  • Vieille Peau – Julie REMBAUVILLE & Nicolas BIANCO-LEVRIN – FRANCE
  • North Star – de P.J. PALMER – USA
  • Night Breakers – de Gabriel CAMPOY & Guillem LAFOZ – USA
  • Spider de Nash EDGERTON – AUSTRALIE
  • Bear de Nash EDGERTON – AUSTRALIE
  • Shark de Nash EDGERTON – AUSTRALIE
  • Le Rite de Niels SCHNEIDER – BELGIQUE
  • Ulyx de Emeric LEPRINCE et Hugo ROBLIN – FRANCE
  • Spinebuster de Ronan BERTRAND – FRANCE
  • Pin Pon de Baptiste DRAPEAU – FRANCE
  • Venise n’existe pas de Ana GIRARDOT – FRANCE
  • Bainne de Jack Reynor – IRLANDE

Venise n’existe pas / Ana Girardot

JURY

Filmoramax est très fier d’accueillir l’actrice et réalisatrice Ana Girardot en Présidente du Jury. Elle sera accompagnée d’Anaïde Rozam, Eden Ducourant, Anthony Marciano et Redouanne Harjane.

Ana Girardot
Ana Girardot est révélée en 2010 dans le film Simon Werner a disparu… présenté à Cannes et nommé aux Césars. Elle obtiendra par la suite des rôles significatifs dans des films et séries tels que Les revenants, Cloclo, La prochaine fois je viserai le coeur, Deux moi… Récemment, le public l’a redécouverte dans Ogre de Arnaud Malherbe, La flamme et Le flambeau de Jonathan Cohen ou encore la série Totems sur Amazon Prime. Elle a également réalisé son premier court métrage en 2021 : Venise n’existe pas, qui sera présenté à Filmoramax en hors compétition.

Anaïde Rozam
Anaïde Rozam fait partie de la nouvelle génération d’acteur. Elle fait sa première apparition sur le grand écran dans Les Olympiades de Jacques Audiard et a joué récemment dans Sans filtre et La cour des miracles de Carine May et Hakim Zouhani, qui a été présenté au festival de Cannes 2022, en sélection officielle. À côté de son métier d’actrice, elle réalise également des vidéos humoristiques sur son compte Instagram.

Anthony Marciano
Anthony Marciano se lance dans sa carrière de réalisateur en 2013, avec la comédie régressive Les Gamins avec Max Boublil et Alain Chabat. Deux ans plus tard, il revisite avec son ami Max Boublil le célèbre mythe du voleur de Sherwood dans Robin des bois, la véritable histoire. En tant que scénariste il a récemment écrit pour les longs métrages Forte et Envole-moi.

Eden Ducourant
Eden Ducourant s’est fait connaitre dans la série Pour Sarah et Une mère parfaite, sortit récemment sur TF1. et Netflix. Elle s’est aussi imposée au cinéma avec son rôle principal dans le court métrage Aurélia, son rôle dans la comédie Bis ou le film Les chatouilles. Son talent de réalisatrice se fait connaitre avec ses courts métrages Les mémoires du temps, Bite con merde, ou Je suis la clé du problème, qu’elle réalise avec son frère. Ils ont aussi réalisé ensemble le clip de la Fondation des femmes, sortit en 2021.

Redouanne Harjane
Redouanne Harjane est humoriste, musicien et acteur. En 2009, il crée son premier one-manshow, Le Diable et la tempête. Une année plus tard, il assure la première partie du spectacle de Jamel Debbouze. Intégrant la troupe du Jamel Comedy Club, il y joue son second stand-up, Dans la tête de Redouanne Harjane. En 2011, Redouanne Harjane fait ses débuts au cinéma dans Les Mythos et fait aussi des apparitions dans les films L’Écume des jours, Prêt à tout, Comment c’est loin, etc. Il obtiendra son premier rôle principal dans M de Sara Forestier. Il a dernièrement joué dans Le nouveau jouet de James Huth et Le dernier Juif de Noé Débré, et a créé son spectacle Redouanne est Harjane, en 2017.

LES ÉVÉNEMENTS


Masterclass avec Adrien BRETET
Thème : Du court au long métrage
Mercredi 28 septembre à 14h30 // Pathé Bellecour

Adrien Bretet est producteur de cinéma et a remporté en 2020 le César du meilleur court métrage avec le film de Lauriane Escaffre et Yvonnick Muller : Pile Poil. Il a également créé sa propre société de production PICTOR avec qui il a récemment produit les films Kenavo, Les Aniamaux sauvages, et Sans Suite.


Le Café des Réalisatrices


Mercredi 28 septembre à 10h //Showroom Made.com
Le Café des réalisatrices est un moment d’échange où réalisatrices, scénaristes, productrices, journalistes et futures cinéastes se réunissent pour partager leur point de vue sur la place des femmes dans le milieu du 7ème art. Le but est également de partager son expérience de réalisatrice, ses inspirations, et de donner des conseils aux étudiants qui souhaitent entreprendre une carrière dans le cinéma.

Cette année, le festival a l’honneur de recevoir en ambassadrices de l’événement :

  • Charlène Favier, réalisatrice du film Slalom, nommé deux fois aux Césars.
  • La réalisatrice et scénariste Alice Vial notamment connu en tant que scénariste du film Les Innocentes. Elle est en train de réaliser la prochaine série OCS, Septième ciel.
  • La productrice césarisée des Films grand huit Pauline Seigland
  • Jessica Palud, réalisatrice du film Revenir et des courts mértage Marlon et Poupée. Elle est en train de produire son prochain long métrage : Maria.

Nous accueuillons également Claudia Cochet, la gagnante du concours Tik Tok du Festival de Cannes et la fondatrice de l’Équipe des Lyonnes, Alexandra Carraz-Ceselli

Les showcases musicaux

Les showaces sont des soirées musicales privées qui ont lieu tout au long du festival.

  • Filmoramax a l’honneur d’accueuillir MB14 en concert d’ouverture lors de la cérémonie d’ouverture du festival au Pathé Bellecour.
  • La chanteuse Joyce Jonathan proposera un concert au showroom Made.com lors d’une soirée «Mode avion» en partenariat avec AirFrance.
  • Filmoramax accueillera aussi le duo de musiciens de musiques électroniques French Fuse et la chanteuse franco-américaine Naïka, qui délivreront tous les deux un concert au showroom de la marque Made.com également.

QUELQUES TEMPS FORTS

MARDI 27 SEPTEMBRE
19H30 : Concert d’ouverture de MB14
20H : Cérémonie d’ouverture
21h : Projection du premier court métrage d’Olivier Nakache et Éric Toledano

Avant-première de la nouvelle série OCS «Septième ciel», une création de Clémence Azincourt, réalisée par Alice Vial – En présence de l’équipe du film // Pathé Bellecour

MERCREDI 28 SEPTEMBRE
10h-12h : Le café des réalisatrices en présence de Jessica Palud, Pauline Seigland, … // Showroom Made.com
14H30 : Masterclass de Adrien Bretet
Thème : Du court au long métrage // Pathé Bellecour
21h : Showcase privé de Joyce Jonathan // Showroom de la marque Made.com

JEUDI 29 SEPTEMBRE
11H : Grande masterclass sur les genres cinématographiques en présence de Julien Séri
17h : Présentation du film Venise n’existe pas en hors compétition en présence d’Ana Girardot
21h : Showcase privé de la French Fuse // Showroom de la marque Made.com

VENDREDI 30 SEPTEMBRE
14H30 : Conférence de presse du Jury
15h : Interviews du Jury et des cinéastes en compétition
21h : Showcase privé de Naïka // Showroom de la marque Made.com

SAMEDI 1er OCTOBRE
12h : Défilé AirFrance sur les 10 derniers uniformes de la marque, dont ceux créés par les couturiers Dior, Balenciaga, Georgette Renal, etc.
19h30 : Cérémonie de clôture // Pathé Bellecour
21h : Soirée de gala // Institut Paul Bocuse

« Les Trois jours du Condor » – FESTIVAL LUMIERE 2021

Three Days of the Condor

de Sydney Pollack , États-Unis , 1975

Sydney Pollack

Romancier sans succès, Joseph Turner (Robert Redford) travaille comme documentaliste à l’American Literary Historical Society à Washington, paravent d’une section de la CIA. Son travail consiste à déceler, dans les romans policiers et d’espionnage, des traces de fuites ou de nouvelles idées originales à exploiter. Croyant avoir découvert un réseau clandestin au sein même de l’institution, Turner rédige un rapport. Quelque temps après, tous les membres de sa section sont assassinés. Paniqué, Turner contacte en urgence son responsable, sous son nom de code, Condor. Il est invité à se tenir à l’écart de l’enquête, mais choisit de désobéir…

Avec Les Trois Jours du Condor, Sydney Pollack se lance dans le genre ouvertement politique. Tourné après le scandale du Watergate mais avant Les Hommes du président d’Alan J. Pakula (1976), le film s’inscrit dans la vague de films américains des années 70 dont le cœur est la théorie du complot. Adapté du roman du journaliste d’investigation James Grady, Six Days of the Condor, le film a été allégé des ressorts grandiloquents du livre. Michael Henry déclarait à propos du cinéaste : « Rien ne le rebute autant que le manichéisme ou le dogmatisme. De toute évidence, il préfère les individus aux idées, les sentiments aux idéologies, les nuances du gris au contraste du noir et blanc. On reconnaît là une des vertus de cet humanisme indéfectible qui produisit les œuvres les plus généreuses des années 50. » (Positif n°178, février 1976)

Sydney Pollack impose ici une atmosphère oppressante : le ciel se couvre de nuages menaçants, les longues focales rendent imperceptible l’arrière-plan et enveloppent Turner de contours inquiétants. Le film plonge le spectateur dans un New York labyrinthique, truffé de cabines téléphoniques, d’ascenseurs et autres espaces clos, jalonnant la fuite permanente du héros et sa quête contrariée de vérité.

Au-delà d’être un excellent thriller, Les Trois Jours du Condor offre une vision inédite des dessous de la CIA, à la fois secrète, puissante, inhumaine. Le cinéaste met en scène un monde où seules dominent la suspicion et la loi du secret. Le film apparaît aujourd’hui doté d’un caractère intemporel. Dépassant la simple dénonciation d’une conspiration, il évoque la solitude de l’homme au sein d’un système qui éloigne les individus. La méfiance évolue en paranoïa, cette dernière contaminant tout ce qui entoure le fugitif. Pour Sydney Pollack : « Peu de choses expriment la vérité autant que le font les mensonges. » (Positif n°572, octobre 2008).

Les Trois Jours du Condor (Three Days of the Condor)
Etats-Unis, 1975, 1h57, couleurs (Technicolor), format 2.39

Réalisation Sydney Pollack
Scénario Lorenzo Semple Jr., David Rayfiel, d’après le roman Les Six Jours du Condor de James Grady
Photo Owen Roizman
Musique Dave Grusin
Montage Don Guidice
Décors George DeTitta
Costumes Joseph G. Aulisi, Theoni V. Aldredge
Production
Stanley Schneider, Sydney Pollack, Dino De Laurentiis Company, Paramount Pictures, Wildwood Enterprises, Condor Production Company
Interprètes
Robert Redford (Joseph Turner / Le Condor), Faye Dunaway (Kathy Hale), Cliff Robertson (Higgins), Max von Sydow (Joubert), John Houseman (Mr. Wabash), Addison Powell (Leonard Atwood), Walter McGinn (Sam Barber), Tina Chen (Janice Chon), Michael Kane (Wicks), Don McHenry (Docteur Lappe)

Sortie aux États-Unis : 24 septembre 1975
Sortie en France : 21 novembre 1975

Restauration 4K au laboratoire Hiventy en 2019 supervisée par Studiocanal.

Distributeur : Les Acacias

Séances

ACHAT di 10 17h45 – UGC Astoria
présenté par Lucas Belvaux

ACHAT lu 11 17h – UGC Confluence
présenté par Jean Ollé-Laprune (Historien du cinéma)

ACHAT ma 12 20h30 – Cinéma St-Denis
présenté par Lucas Belvaux

ACHAT je 14 20h30 – Caluire
présenté par Clovis Cornillac

ACHAT ve 15 18h45 – Pathé Bellecour
présenté par Jean-Paul Salomé

ACHAT di 17 17h – Cinéma Opéra
présenté par Jean-Paul Salomé

« OUT OF AFRICA » – FESTIVAL LUMIERE 2021

de Sydney Pollack , États-Unis , 1985

Sydney Pollack – Grandes projections

1914. Éconduite par son amant, Karen (Meryl Streep), jeune aristocrate danoise, décide d’épouser le frère jumeau de celui-ci, le baron Bror von Blixen (Klaus Maria Brandauer). Elle le rejoint au Kenya où leur projet d’élevage se voit transformé par Bror en plantation de caféiers. Mais délaissée par son mari, Karen tombe sous le charme de Denys Finch Hatton (Robert Redford), chasseur farouchement épris de liberté.

Out of Africa - Souvenirs d'Afrique en Blu Ray : Out of Africa - AlloCiné
Projection au FESTIVAL LUMIERE 2015


« I had a farm in Africa… » C’est de sa légendaire voix rauque que Meryl Streep, campant le personnage principal de La Ferme africaine de Karen Blixen, entame le long flash-back qu’est Out of Africa. Un retour sur la vie de cette Danoise devenue Africaine, fermière sur des terres arides, tandis que l’Europe sombre dans la guerre. Une aventurière flamboyante, mais malchanceuse en amour. Alors, c’est de l’Afrique qu’elle tombe amoureuse, de son métier, de la terre et des Kikuyus.

Sydney Pollack disait du roman qu’il était « une pastorale, un poème en prose ». Une matière riche d’impressions subtiles, quasiment impossibles à retranscrire à l’écran. Le cinéaste fait alors le choix d’un film au classicisme élégant, privilégiant un rythme lent et mélancolique, dont le lyrisme est aussi prégnant que les paysages arides. Une plongée de plus de 2h30 dans l’Afrique des années 20, grâce à des moyens impressionnants. Une ampleur qui lui fera dire plus tard : « Si le film n’avait pas marché, j’aurais vraiment ruiné les studios. » Il obtiendra sept Oscars en 1986.

« Élans de cœur, hymne à la beauté et à l’innocence, exotisme, métaphysique, Out of Africa brasse et embrasse toutes les composantes du matériau cinématographique, en un film qui résume tous les films. Non comme un catalogue ou un album de belles images, mais comme une fresque vibrante, généreuse et grave. Parcourue de part en part par une sorte de tristesse légère et inéluctable, qui est le sentiment même de la vie et la marque de l’art. » (Michel Boujut, L’Événement du jeudi, 27 avril 1986)

Out of Africa
États-Unis, 1985, 2h41, couleurs, format 1.85

Réalisation Sydney Pollack
Scénario Kurt Luedtke, d’après le roman La Ferme africaine et d’autres œuvres de Karen Blixen, ainsi que des ouvrages Karen Blixen de Judith Thurmanet Silence Will Speak d’Errol Trzebinski
Photo David Watkin
Musique John Barry
Montage Pembroke J. Herring, Sheldon Kahn, Fredric Steinkamp, William Steinkamp
Décors Herbert Westbrook, Colin Grimes, Cliff Robinson, Josie MacAvin
Costumes Milena Canonero
Production Sydney Pollack, Terence A. Clegg, Mirage Enterprises, Universal Pictures
Interprètes
 Meryl Streep (Karen), Robert Redford (Denys Finch Hatton), Klaus Maria Brandauer (Bror von Blixen), Michael Kitchen (Berkeley Cole), Malick Bowens (Farah), Joseph Thiaka (Kamante), Stephen Kinyanjui (Kinanjui)

Sortie aux États-Unis : 20 décembre 1985
Sortie en France : 26 mars 1986

Nouvelle copie restaurée.

Distributeur : Universal Pictures

Séances :

ACHAT di 10 15h – Pathé Bellecour
présenté par Anne Le Ny

ACHAT ma 12 19h – UGC Astoria

ACHAT je 14 20h – Décines

ACHAT sa 16 20h30 – UGC Cité Internationale
présenté par Eric Guirado

ACHAT di 17 14h15 – UGC Confluence

JANE CAMPION, PRIX LUMIERE 2021

La Leçon de piano (1993) – Jane Campion

La cinéaste néo-zélandaise Jane Campion recevra le Prix Lumière lors de la 13e édition du festival Lumière, qui se déroulera à Lyon du samedi 9 au dimanche 17 octobre 2021. C’est un style reconnaissable parmi tous les autres, une esthétique hors du commun et une poésie fulgurante que salue le 13e Prix Lumière en honorant son cinéma

Depuis son premier court métrage, Peel – An Exercise in Discipline (1982, Palme d’Or au Festival de Cannes) jusqu’au triomphe de sa série Top of the Lake, Jane Campion explore les sphères du désir et des relations humaines en livrant une galerie de portraits parmi les plus beaux de l’histoire du cinéma, femmes de tête incarnées par Holly Hunter, Nicole Kidman, Meg Ryan, Jennifer Jason Leigh, Elisabeth Moss ou encore la débutante Anna Paquin qui reçoit l’Oscar à 11 ans pour son rôle dans La Leçon de piano

A l’aube des années 1990, Jane Campion a émergé d’une génération de nouveaux auteurs comme les Coen, Tarantino, Soderbergh, etc. En 1989, la cinéaste (auteure d’une poignée de courts métrages remarqués notamment par Pierre Rissient) débarque avec son premier long Sweetie. Voix off évocatrice, composition photographique des plans, fissure de la normalité jusqu’au malaise… Le style Campion secoue la planète cinéma. C’est avec cette tension provocatrice qu’elle adapte, l’année suivante, le roman de Janet Frame Un ange à ma table, où elle dirige trois actrices pour trois âges de la vie d’une même femme, enfermée dans un asile et qui s’évade par l’écriture

JANE CAMPION PRIX LUMIERE 2021
Prod DB © /DR Jane Campion Realisatrice neo zelandaise nee en 1954 tournage, portrait, lunettes de soleil

Le film suivant, La Leçon de piano, produit avec Pierre Rissient pour la société française Ciby 2000 (qui, dans les années 1990, accueillit Bernardo Bertolucci, David Lynch, Pedro Almodóvar, Emir Kusturica ou Mike Leigh), impose Jane Campion comme une cinéaste majeure. Un projet de longue haleine initié à la fin de ses études mais que son ampleur et son coût repoussaient sans cesse. En 1993, le film, dont la force et le lyrisme sont à rapprocher de l’oeuvre d’Emily Brontë et de la poésie d’Emily Dickinson, remporte la Palme d’Or au Festival de Cannes. Plongés dans la jungle luxuriante de la Nouvelle Zélande, en pays Maori, les acteurs Holly Hunter, Harvey Keitel, Sam Neill et Anna Paquin font merveille dans l’un des films les plus troublants sur le désir.

Jane Campion est au sommet et ne le quittera plus jamais. Que ça soit Portrait de femme (1996), adapté d’Henry James et porté par Nicole Kidman et John Malkovich, le road trip « New Age » Holy Smoke, qui révèle toute lasubtilité du jeu de Kate Winslet, le thriller virtuose In the Cut, remarquable incursion dans le film de genre avec Meg Ryan, Jennifer Jason Leigh et Mark Ruffalo, ou Bright Star, évocation en forme de chef-d’oeuvre de la vie du poète John Keats, chacun de ses films est un événement. D’autant plus fort que Jane Campion est rare. Sept longs métrages en 20 ans qui composent une filmographie unique et un cinéma à la fois personnel et universel.

En 2014, elle surprend avec la série Top of the Lake, dont les deux saisons la placent au coeur de cet art nouveau.
Elle fait partie des cinéastes qui se livrent à l’exercice comme une continuation de leur travail et comme la possibilité de porter leurs voix vers un public différent.

À l’automne prochain, Jane Campion dévoilera son nouveau film, The Power of the Dog, qu’elle a développé pour Netflix. Adapté d’un livre de Thomas Savage, elle y dirige Benedict Cumberbatch et Kirsten Dunst.

Jane Campion fut la première femme à remporter la Palme d’Or et la première réalisatrice Présidente du Jury à Cannes en 2014.
Elle sera la première réalisatrice à le recevoir le Prix Lumière, le «Nobel du cinéma» de la rue du Premier-Film.
La célébrer est une évidence et une fierté. Ce fut aussi l’une des dernières volontés de Bertrand Tavernier.
Elle succédera à Jean-Pierre et Luc Dardenne, Francis Ford Coppola, Jane Fonda, Wong Kar-wai, Catherine Deneuve, Martin Scorsese, Pedro Almodóvar, Quentin Tarantino, Ken Loach, Gérard Depardieu, Milos Forman et Clint Eastwood.
La remise du Prix Lumière aura lieu à Lyon le vendredi 15 octobre 2021.