Sur une bande son rythmée, composée de titres de Mickael Jackson, le couple a su livrer une reprise brillante et pleine de rebond avec un cheval vibrant et expressif, au point d’emmener avec lui tout le public de la carrière du Longines Equita Lyon, Concours Hippique International.
« C’est incroyable de gagner de nouveau ici ! J’ai eu un sentiment exceptionnel avec Bluetooth OLD encore aujourd’hui. J’ai vraiment pris beaucoup de plaisir à Lyon, avec le public et avec mon cheval. Hier, il était déjà fantastique mais il y a toujours des choses à améliorer. Après avoir regardé la vidéo du Grand Prix, j’ai essayé d’aller un peu plus loin dans le piaffer. En revanche, j’ai commis une erreur sur l’une des pirouettes après le galop allongé. Malgré tout, il était encore très frais. Nous avons réussi à livrer une reprise très solide », analyse le champion en sortie de piste.
« C’est aussi le résultat de tout un travail effectué avec l’équipe allemande depuis le championnat d’Europe cet été qui se conclut sur cette double performance. J’ai su faire preuve de constance et c’est une qualité souvent récompensée par les juges », décrypte Frederic Wandres qui compte désormais préparer les échéances de 2024 avec ses chevaux sous le soleil de Floride où son cheval ne devrait prendre part qu’au seul concours de Wellington.
L’Allemagne, (presque) toujours l’Allemagne, décidément ! Car sur treize éditions lyonnaises du Grand prix Freestyle de la Coupe du monde FEI de dressage, c’est la neuvième fois que l’hymne allemand retentit. Pourtant neuf autres nations engagées dans cette épreuve pouvaient prétendre infléchir la domination germanique. A l’image du Danemark et de sa représentante Nanna Skodborg Merrald.
Deuxième journée mais même place pour la cavalière de Blue Hors St. Schufro qui monte, comme hier, sur la deuxième marche du podium ce vendredi avec la belle moyenne de 82,995. Acclamé, le couple a fait sensation auprès du public lyonnais qui a apprécié la performance du beau bai brun aux allures aériennes avec beaucoup de hauteur dans les mouvements lui conférant presque quelque allure de danseur.
« C’est la première fois que je déroulais cette reprise libre et j’ai pris beaucoup de plaisir. J’adore la musique et aussi l’enchaînement pirouette/pas. Mon cheval n’a pas tourné une partie de la saison car il s’est consacré à la reproduction. Je suis donc heureuse d’être là avec lui aujourd’hui à Lyon et de signer cette performance », a commenté la Danoise.
L’EXPLOIT PAULINE BASQUIN
Il y a aussi parfois des troisièmes places qui valent de l’or. Et le public lyonnais ne s’y est pas trompé en ovationnant Pauline Basquin, première Française à monter sur un podium de Coupe du monde de dressage à Lyon. Une performance que l’écuyère du Cadre Noir et son fidèle Sertorius de Rima Z IFCE ont réalisé avec maestria en obtenant la note de 80,815, pulvérisant au passage son record personnel. La Française n’a pas boudé son plaisir et a laissé sa joie éclater, poing tendu vers le ciel à l’annonce de ce résultat.
« C’est une belle progression mais c’est surtout le résultat du travail de tout le staff de l’équipe de France, notamment Jean Morel (sélectionneur national et chef de l’équipe de France de dressage, ndlr) et Laurent Gallice (conseiller technique national, ndlr) », analyse humblement la championne.
« Sertorius est plus rassemblé et a progressé dans les changements de pied au temps. Mais encore une fois, les progrès ne sont pas que techniques, c’est tout un ensemble ». La ferveur du public n’est pas passée inaperçue pour Pauline Basquin : « Je dois dire que c’est assez incroyable de se sentir portée par ces 7 000 spectateurs pendant la reprise, mon cheval était avec moi et ressentir la ferveur du public, c’est assez émouvant. Je suis fière mais ce n’est pas moi toute seule, je suis fière de mon cheval et fière pour toute l’équipe de France. Je suis fière qu’on en soit arrivé là aujourd’hui.»
Sylvie Robert, la présidente du Longines Equita Lyon, Concours Hippique International, se félicite du succès de l’événement : « Je remercie la FEI de sa confiance en continuant à nous confier l’organisation de cette étape de Coupe du monde ainsi que la FFE et le groupe Generali qui nous permettent de pérenniser des événements de cette envergure. Nous avions presque 7 000 personnes dans les tribunes cet après-midi. Je suis aussi ravie de voir le dressage français qui ne cesse de progresser avec dans le viseur les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 »
Pour le reste des représentants français, Morgan Barbançon se hisse à la sixième place avec Habana Libre A, tandis qu’Alexandre Ayache en selle sur Jolene et le champion de France Arnaud Serre associé à James Bond de Massa se classent respectivement à la douzième et treizième places de cette épreuve.