Isabelle Huppert Prix Lumière 2024

Isabelle Huppert 2024 Lumière award

À propos de l’affiche L’affiche officielle du festival Lumière 2024 met à l’honneur Isabelle Huppert, qui recevra cette année le Prix Lumière.  Elle a été composée à partir d’un plan du film Elle de Paul Verhoeven, pour lequel elle fut récompensée d’un Golden Globe et d’un César, et nommée aux Oscars. 
About the posterThe official poster for the 2024 Lumière Film Festival features Isabelle Huppert, this year’s laureate of the Lumière Award. It was composed from a scene of Paul Verhoeven’s film Elle, for which she garnered a Golden Globe and a César award, as well as an Oscar nomination.

Prix Lumière 2022 – Tim Burton, we love you !

Ému jusqu’aux larmes, le cinéaste a reçu le Prix Lumière sous l’ovation du public lyonnais.

Ni le sourire carnassier du Joker, ni les lames d’acier d’Edward ou la tignasse folle de Beetlejuice. Mais quelques créatures gothiques disséminées ça et là dans les gradins de l’Amphithéâtre 3000, avaient fait le déplacement pour acclamer leur maître.

Après Jane Campion en 2021, Tim Burton a reçu vendredi soir le 14e Prix Lumière devant les 3000 spectateurs du Centre des congrès de Lyon.

« Tim Burton, I love you ! », a scandé une jeune admiratrice devant le cinéaste ému aux larmes par la standing ovation de cinq minutes réservé par le public lors de son entrée en scène flamboyante sur le thème musical Batman (1989). « Je n’ai jamais ressenti autant d’amour que ce soir ! C’est un honneur d’être dans la ville natale du cinéma. Je n’ai jamais vécu ça. Je suis sans voix ! C’est l’une des plus belles choses qui me soit arrivée », a déclaré le cinéaste américain après que l’actrice italienne Monica Bellucci lui eut remis le Prix Lumière.

Au casting de cette célébration, Vincent Lindon, Tony Gatlif, Michèle Laroque, Claude Lelouch, Jean-Paul Rappeneau, Alice Taglioni, Vincent Perez ou encore Irène Jacob, la présidente de l’Institut Lumière, pour ne citer qu’eux.

« Vos rêves et vos cauchemars repoussent les murs en élargissant nos esprits. Vous faites partie de ces cinéastes visionnaires. Vos visions nous parviennent avec force et clarté. Elles sont si frappantes qu’on les croit bien réelles. Dans vos films, les monstres sont joyeux et émotifs. Votre cinéma nous aide à surmonter nos peurs et à accepter notre condition humaine. Ce sont des bouffées de cinéma libératrices », a-t-elle souligné.

Auparavant, Vincent Lindon a déclaré sa flamme à Tim Burton : « Vous inventez des monstres que l’on aimerait prendre dans nos bras. J’aimerais vous dire que votre œil est un grand cœur qui envoie la caméra courir vers les filles et les garçons », citant Jean-Luc Godard, avant de rendre hommage au cinéma français et à son modèle unique de financement. « Vous êtes un artiste total, en éveil constant, qui s’applique à donner une autre forme à la réalité ». Au piano, l’actrice Alice Taglioni, a offert un moment suspendu au public en interprétant le thème musical des Noces funèbres. Une surprise concoctée par l’actrice, pianiste de formation.

« J’ai bien conscience que Tim Burton est en train de se dire : who the fuck is this guy ? », a ensuite plaisanté dans un franglais impeccable l’humoriste Vincent Dedienne sous les rires de la salle, avant d’interpréter une version revisitée — truffée de références burtonniennes — de Papa, maman, de Georges Brassens et Patachou.

Pour clore la cérémonie en beauté, la chanteuse Imany a interprété Day-O (The Banana Boat Song), de Harry Belafonte, qui accompagne une scène culte de Beetlejuice (1988).


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Vincent Dedienne, Irène Jacob, Monica Bellucci, Tim Burton, Imany, Alice Taglioni et Vincent Lindon © Léa Rener


Après son sacre et avant de laisser place à la projection de Dark Shadows, le Prix Lumière 2022 s’est prêté au jeu des photos et des autographes. Et comme dirait Beetlejuice : « It’s showtime ! »

Laura Lépine et Benoit Pavant

Monica Bellucci © Isabelle Barnel
Monica Bellucci © Isabelle Barnel
Irène Jacob © Isabelle Barnel
Irène Jacob © Isabelle Barnel
Raphaël Personnaz, Regis Warnier © Isabelle Barnel
Raphaël Personnaz, Regis Warnier © Isabelle Barnel
Alice Taglioni © Isabelle Barnel
Alice Taglioni © Isabelle Barnel
Vincent Perez © Isabelle Barnel
Vincent Perez © Isabelle Barnel

LUMIERE 2022 – DANS LA NUIT de Charles Vanel

Le festival Lumière et l’Auditorium-Orchestre national de Lyon présentent

DANS LA NUIT

de Charles Vanel (1930)

CINÉ-CONCERT À L’AUDITORIUM DE LYON
JEUDI 20 OCTOBRE À 20H

ACCOMPAGNÉ À L’ORGUE PAR ADAM BERNADAC

DansLaNuit2

Une restauration conduite par l’Institut Lumière.

Achat des places

Tarif : 15 € / 13 € accrédités


L’événement cinéma muet du festival Lumière !


Grand chef-d’œuvre oublié, éclipsé par l’arrivée du parlant, invisible pendant des dizaines d’années, Dans la nuit revient sur les écrans cet automne avec une restauration conduite par l’Institut Lumière. L’événement cinéma muet de Lumière 2022, en collaboration avec l’Auditorium de Lyon.

“ J’ai mal choisi le moment pour me lancer dans la mise en scène. Le premier film que j’ai réalisé, Dans la nuit, fut aussi l’un des derniers films muets. Les distributeurs et les exploitants parisiens qui en étaient producteurs ne croyaient absolument pas au cinéma parlant. “Prenez patience, cette mode ne durera pas”. J’étais moins optimiste qu’eux et j’ai eu raison. ”

Charles Vanel


La restauration de Dans la nuit a été conduite par l’Institut Lumière.
Elle a été financée par le Centre National du Cinéma et de l’image animée, dans le cadre de l’aide sélective à la numérisation des œuvres cinématographiques du patrimoine.


Cette restauration a été effectuée par Éclair Classics,  à partir du négatif flam d’origine sauvegardé par la Cinémathèque française.
Elle a bénéficié du soutien de la maison CHANEL, de Laurent Gerra et de Michel Merkt.
La HFPA est associée à l’événement Dans la nuit.


Merci aux équipes de l’Institut Lumière, de la Cinémathèque française et d’Éclair Classics.

LUMIERE 2022 – Viva Maria !

Viva Maria !

de Louis Malle , France, Italie , 1965

Louis Malle

Amérique centrale, début du XXe siècle. Deux jeunes chanteuses (Jeanne Moreau, Brigitte Bardot) d’une troupe de music-hall ambulante s’éprennent du même homme, un révolutionnaire. Par amour, elles épousent sa cause, et après la mort de ce dernier, poursuivent la mission qu’il avait entamée, jusqu’au triomphe de la révolution.

Co-écrit avec Jean-Claude Carrière, qui venait d’achever Yoyo de Pierre Étaix, Viva Maria ! réunit deux des plus célèbres actrices du moment, Brigitte Bardot et Jeanne Moreau. Le tapage médiatique autour du tournage est démesuré : dès le premier jour, soixante-dix journalistes internationaux sont présents. Cette atmosphère contribue à rendre le tournage, qui se déroule au Mexique, très difficile. Les problèmes logistiques s’accumulent et le calendrier change constamment : les actrices sont malades l’une après l’autre, puis Louis Malle et bientôt l’équipe tout entière, enfin des pluies diluviennes et des chaleurs étouffantes ralentissent le tournage.

« Comme tant d’autres, parmi les gens de ma génération, j’étais un fan du cinéma américain de cette période, les années 40 et 50. Le western était un genre que nous adorions, bien entendu. Mon idée était de mettre deux femmes dans une situation où l’on a traditionnellement deux hommes, deux copains, dans les films hollywoodiens. » (Louis Malle in Conversations avec Louis Malle, Philip French, Denoël). Avec ce film d’action aux teintes de western et à l’inspiration buñuélienne (Juan Luis Buñuel sera d’ailleurs assistant sur le tournage), le cinéaste fait de ses héroïnes de véritables libératrices. Derrière un humour féroce, absurde et satirique, se dessine une prise de position politique et sociale : ceux qui oppriment la classe populaire et les révolutionnaires (les propriétaires terriens, les directeurs de banque, les bourgeois, les dictateurs, les Jésuites) sont furieusement dénoncés.

« Sur un territoire complètement différent, Viva Maria ! manifeste les contradictions déjà décelées dans Zazie, le télescopage de la dérision et de l’insurrection, du poétique et de l’anarchique, le décalage entre l’ambition du sens et les incertitudes de la forme. » (Pierre Billard, Louis Malle : le rebelle solitaire, Plon)

Les intentions du scénario sont louées, mais certains, dont le cinéaste lui-même, reconnaissent un traitement confus, qui manque d’efficacité. Pour autant, le film fut le plus gros succès public du cinéaste, après Au revoir les enfants (1987).

Viva Maria !
France, Italie, 1965, 1h57, couleurs, format 2.35

Réalisation Louis Malle
Assistants réalisation Volker Schlöndorff, Juan Luis Buñuel, Manuel Muñoz
Scénario Louis Malle, Jean-Claude Carrière  
Photo Henri Decaë
Musique Georges DelerueMontage Suzanne Baron, Kenout Peltier
Décors Bernard Evein
Costumes Pierre Cardin, Ghislain Uhry
Production Oscar Dancigers, NEF – Nouvelles Éditions de Films, Les Productions Artistes Associés, Vides-Film
Distributeur Malavida
 
Interprètes Jeanne Moreau (Maria I), Brigitte Bardot (Maria II), George Hamilton (Florès), Gregor von Rezzori (Diogène), Paulette Dubost (Madame Diogène), Claudio Brook (Rodolfo), Carlos López Moctezuma (Rodriguez), Poldo Bendandi (Werther)

Sortie en France 22 novembre 1965
Sortie en Italie 16 février 1966
Sortie en salles le 9 novembre 2022 par Malavida dans une rétrospective consacrée à Louis Malle
Remerciements à Gaumont


Séances

ACHAT mer 19 20h – UGC Astoria En présence de Régis Wargnier
ACHAT ven 21 21h15 – Pathé Bellecour
ACHAT dim 23 14h30 – UGC Confluence 
En présence de Jean-Paul Salomé